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CHRONIQUES
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15 janvier 2025
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Authentique new-yorkaise, née à Brooklyn en 1929, Beverly Sills avait été une sorte d'enfant prodige, chantant à la radio dès son plus jeune âge et commençant à passer des concours au début de son adolescence. Ses vrais débuts se firent dans les tournées du répertoire de Gilbert et Sullivan en 1945, mais dix ans plus tard, c'était déjà avec la Wagner Opera Company qu'elle parcourait les États-Unis.
Avec des aigus brillants et faciles, un registre suraigu exceptionnel, une voix très longue et une virtuosité qui contribua à redorer le blason du vrai bel canto, elle se fit vraiment connaître d'abord avec la Cléopâtre du Jules César de Haendel au New York City Opera, théâtre dont elle devint la vedette et où elle fit une grande partie de carrière, avant d'en devenir directrice en 1979.
Elle devait ensuite triompher aussi bien dans Manon que le Siège de Corinthe de Rossini, oeuvre avec laquelle elle fit ses débuts à la Scala de Milan en 1969, et dans les grands opéras de Bellini et de Donizetti. Elle abandonna la scène en 1980 après une carrière essentiellement américaine, par choix, surtout pour des raison familiales.
Très fine musicienne et passionnée de travail, elle poussa la virtuosité à des limites à peu près unique à l'époque, déployant les feux d'artifices de vocalises suraiguës inégalées, à un tel point que cela finit par occulter ses vraies qualités d'interprètes. La récente réédition de certains de ses enregistrements a permis de porter un jugement plus équilibré sur cette voix capable aussi d'émotion et surtout parfaitement apte à rendre justice à tout un répertoire qu'elle contribua largement à rendre populaire.
Sa discographie est très vaste, avec les principaux opéras de Bellini, Donizetti, Rossini, mais aussi Louise, Jules César, la Veuve joyeuse, Manon, Thaïs et de nombreux concerts et récitals.
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