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CHRONIQUES
24 novembre 2024

Montpellier 2021 (4) :
De la Terre aux Étoiles

© Luc Jennepin

Autour du cycle De la Terre aux Etoiles du Festival de Montpellier sont aussi présentées de vraies étoiles montantes de la scène internationale. Le pianiste Alexandre Kantorow, en duo avec le violoncelliste Aurélien Pascal le samedi, puis Gabriel Stern le lundi, quelques heures avant Tanguy de Williencourt et Selim Mazari à deux pianos.
 

Le 26/07/2021
Vincent GUILLEMIN
 



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  • Sa carrière aurait dĂ» exploser après son Premier prix du Concours TchaĂŻkovski, mais le Covid-19 est passĂ© par lĂ  et les concerts d’Alexandre Kantorow ont depuis un an et demi Ă©tĂ© beaucoup moins nombreux que prĂ©vu. Il est cependant bien prĂ©sent au Festival Radio France Occitanie Montpellier, non pas seul, mais avec son duo au violoncelle depuis plus de cinq ans, AurĂ©lien Pascal.

    Sur la scène de l’Opéra Berlioz du Corum, les Fantasiestücke op. 73 de Schumann étalent la finesse d’un jeu encore bien marqué par l’école française, surtout dans les nuances, ainsi qu’une superbe plénitude de timbres. L’archet de Pascal, sur un Tecchler de 1703, se démarque du piano de Kantorow, légèrement en retrait par son placement sur la grande scène.

    La Sonate n° 1 de Brahms présente ensuite les mêmes qualités de finesse et de volupté pour une partition souvent plus alourdie, puis celle de Grieg une belle dynamique et une propension à ne jamais trop accélérer ou noyer le flux de notes, notamment dans l’Allegro agitato initial. Si la dernière pièce du programme, de Jérôme Ducros, s’appelle Encore et est déjà prévue comme tel, les musiciens reviennent à de la musique plus sérieuse avec une aria de Bach en bis.

    Deux jours plus tard, Gabriel Stern réapparait à la salle Pasteur du Corum, après avoir été entendu au milieu des cigales. Il bénéficie d’une acoustique bien plus nette qu’en extérieur, même si les graves de son piano se montrent assez diffus, en partie à cause du marbre juste derrière, mais sans doute aussi du Steinway lui-même. De son programme prévu initialement ne reste que la Sonate n° 2 de Rachmaninov, superbe d’élégance, avec une très belle façon de gérer le merveilleux thème de l’Allegro agitato, en accentuant les notes en milieu plutôt qu’en fin de mesure, tandis qu’il revient à un traitement plus classique à la reprise.

    Les Funérailles de Liszt en début de programme souffrent quelque peu de graves confus, et l’on se passionne alors surtout pour les 8 Klavierstücke op. 3 de Kurtág, qui viennent remplacer une pièce de Gubaidulina et développent toute la maîtrise d’un pianiste comme la veille sans jamais la moindre partition devant lui. Ce risque pris ne posera aucun problème sur les huit pièces modernes, même sur Grave et ses splendides clusters tout en douceur.

    En revanche, Stern a remplacé les Tableaux de Moussorgski par la Sonate op. 111 de Beethoven, et se montre sur le fil pendant quelques secondes en fin de Maestoso. La dernière sonate du génie allemand n’en captive pas moins sous ces doigts encore jeunes, notamment dans le traitement des variations, déjà particulièrement mature, bien qu’une fois encore, jamais le pied gauche n’effleure la pédale una corda.

    Plus tard dans la journée, Selim Mazari et Tanguy de Williencourt reviennent à Rachmaninov, avec la Suite n° 2 pour deux pianos. Leur fougue permet de porter avec puissance les grands élans d’une pièce dans le plus pur style du compositeur, d’une émotion certes facile, mais pour autant pleine de passion. La Sonate en ré majeur KV 448 de Mozart ouvre d’abord énergiquement le programme et démontre l’agencement parfait entre les deux pianistes, tout aussi préparés pour la transcription par André Caplet de La Mer de Debussy. Afin de prouver qu’ils sont deux artistes complets, de Williencourt et Mazari reviennent pour un bis avec encore Rachmaninov, mais cette fois à quatre mains : la Valse très volubile tirée des Six Morceaux op. 11.




    24 juillet, 20h, Opéra Berlioz, Le Corum :
    Robert Schumann (1810-1856)
    FantasiestĂĽcke pour violoncelle et piano, op. 73
    Johannes Brahms (1833-1896)
    Sonate pour violoncelle et piano n° 1 en mi mineur, op. 38
    Edvard Grieg (1843-1907)
    Sonate pour violoncelle et piano en la mineur, op. 36
    JĂ©rĂ´me Ducros (*1974)
    Encore
    Alexandre Kantorow, piano
    Aurélien Pascal, violoncelle

    26 juillet, 12h30, Salle Pasteur, Le Corum :
    Franz Liszt (1811-1886)
    Funérailles
    SergeĂŻ Rachmaninov (1873-1943)
    Sonate n° 2 en sib mineur, op. 36
    György Kurtág (*1926)
    8 KlavierstĂĽcke, op. 3
    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Sonate n° 32 en ut mineur, op. 111
    Gabriel Stern, piano

    26 juillet, 18h, Salle Pasteur, Le Corum :
    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Sonate pour deux pianos en ré majeur, KV 448
    Claude Debussy (1862-1918)
    La Mer (transcription d’André Caplet)
    SergeĂŻ Rachmaninov (1873-1943)
    Suite n° 2 pour deux pianos, op. 17
    Selim Mazari & Tanguy de Williencourt, piano




    Le 26/07/2021
    Vincent GUILLEMIN



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