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CRITIQUES DE CONCERTS 21 décembre 2024

Voyage à Naples avec le Concerto Italiano de Rinaldo Alessandrini au festival de St-Denis.

La voix des cordes
© Eric Sebbag

© Eric Sebbag

Depuis le Concerto Italiano de Rinaldo Alessandrini, on n'entend plus le répertoire des madrigalistes italiens avec la même oreille. Mais aujourd'hui, le groupe vocal s'est mué en formation instrumentale et son dernier concert à St-Denis a montré une capacité de " rénovation " aussi puissante pour la musique instrumentale que vocale.
 

Pavillon de Musique de la Légion d'Honneur, Saint-Denis
Le 16/06/2001
Yutha TEP
 



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  • Voyage à Naples cette année avec le festival de Saint-Denis. Pour l'occasion, Rinaldo Alessandrini était venu accompagné du " coeur " de son orchestre, à savoir les violonistes Francesca Vicari et Mauro Lopes, de l'altiste Ettore Belli, du violoncelliste Luca Peverini et du contrebassiste Luca Cola.

    Dirigeant de son clavecin, Alessandrini mène une sorte de concert à cinq voix instrumentales, qui peu à peu prend la place du concert vocal ayant fait la gloire du Concerto Italiano des premières années.

    D'ailleurs les principes d'interprétation sont restées les mêmes : un souci permanent de la fusion sonore et de la justesse, une évidente gourmandise, l'exaltation des chromatismes et des dissonances, toujours au service de l'expressivité.

    Ainsi, dans les gagliarde et canzone de Giovanni de Macque ou de son élève Giovanni Maria Trabaci, le Concerto Italiano a fait prévaloir une justesse et un sens du détail sans failles.

    Mais si la conception de Rinaldo Alessandrini ne laisse assurément rien au hasard, elle confère cependant au discours musical, une fluidité permanente, sans que l'on frise jamais le morcellement excessif qui guettait çà et là ses réalisations dans les madrigaux de Monteverdi ou Gesualdo.

    Dans les maîtres napolitains plus tardifs, Porpora, Durante et Pergolèse, l'utilisation de ces chromatismes se trouve bien sûr plus mesurée, mais l'importance des frottements harmoniques dans le paysage expressif n'en reste pas moins réelle.

    Rinaldo Alessandrini s'en est emparé avec les mêmes qualités d'éloquence et un surcroît de sens mélodique, les cordes du Concerto gardant une excellence générale qui a rendu d'autant plus surprenantes quelques mesures hésitantes.

    Dans le Salve regina pour soprano, le Concerto Italiano s'est adjoint les compétences d'Anna Simboli : timbre assez mat, diction manquant de tranchant, la chanteuse italienne a une belle musicalité qu'entâche toutefois une justesse irrégulière. Cela n'a cependant pas suffi à se distraire de l'envoûtante voix des cordes, toute de galbe, de mélismes et de vénusté.




    Pavillon de Musique de la Légion d'Honneur, Saint-Denis
    Le 16/06/2001
    Yutha TEP

    Voyage à Naples avec le Concerto Italiano de Rinaldo Alessandrini au festival de St-Denis.
    ÂŒuvres de Trabaci, De Macque, Gesualdo, Durante, Salvatore et Porpora.
    Pergolèse : Salve Regina pour soprano et cordes
    Anna Simboli, soprano
    Concerto Italiano
    Rinaldo Alessandrini, clavecin et direction. 

     


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