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CRITIQUES DE CONCERTS 21 décembre 2024

Premier concert du " Marathon Beethoven " du Festpielhaus de Baden Baden.

Les foudres de Sir Charles

D.R.

Le Festspielhaus de Baden-Baden entame ce mois-ci un " Marathon Beethoven " dévolu pour l'essentiel à Christoph Eschenbach. Cependant, c'est Sir Charles Mackerras qui officiait le premier pour trois symphonies empreintes de vivacité et de jeunesse, à l'image de ce fringuant septuagénaire qu'est le chef australien.
 

Festpielhaus, Baden-Baden
Le 17/01/2002
Pierre BREINER
 



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  • Charles Mackerras proposait les symphonies 1, 2 et 6. Un programme copieux, mené tambour battant à la tête d'un Orchestre Philharmonique de Londres en grande forme, attentif au moindre froncement de sourcil d'un chef par ailleurs débonnaire, détendu autant que passionné par son propos.

    La première symphonie doit tant à Haydn et Mozart qu'elle fut longtemps ignorée du public et mal aimée des bacs à disques. Approche analytique et pointilliste, très exigeant en ce qui concerne la précision des cuivres et privilégiant des attaques courtes et sèches, Mackerras a montré combien le jeune Beethoven de trente ans avait bien assimilé ses maîtres et rendait déjà une copie érudite et personnelle.

    Pour mettre en valeur toute la fraîcheur de cette tentative première d'un maître en gestation, Mackerras a privilégié des tempi rapidissimes, toscaniniens, très proches des indications métronomiques de Beethoven dont on ne finit pas de débattre.

    Avec ses écarts de dynamique très prononcé, la deuxième symphonie annonce la seconde manière du compositeur, celle du testament d'Heiligenstadt où le muisicien avoue une surdité établie et son aversion forcée du monde. Sous la baguette de Mackerras, cette partition se différenciait pourtant peu de la précédente. Il la conçue légère, rapide, et très mélodique dans un mouvement lent riche de demi-teintes et de nuances.

    Après l'entracte, Sir Charles proposait une interprétation non moins détaillée et fine de la Pastorale. Particulièrement alerte, tirant sans détour l'oeuvre vers la fresque naïve, cette lecture se méfiait manifestement des longueurs et redondances pour prétendre à une continuité du discours musical seulement rompue par un orage expressionniste ; point d'orgue affirmé de la symphonie selon Mackerras.

    Cette déflagration prévue, mais inattendue dans sa virulence, fut le moment de réaliser combien l'orchestre avait été tenu par son meneur, et à quel point sa puissance sonore pouvait s'allier à un son parfaitement clair et surtout cohérent. De quoi donner envie de risquer plus souvent les foudres de Sir Charles.




    Festpielhaus, Baden-Baden
    Le 17/01/2002
    Pierre BREINER

    Premier concert du " Marathon Beethoven " du Festpielhaus de Baden Baden.
    Ludwig van Beethoven ; Symphonies 1,2 et 6 dite " Pastorale "

    Orchestre philharmonique de Londres
    Direction Charles Mackerras

     


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