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CRITIQUES DE CONCERTS |
21 décembre 2024 |
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Concert du quatuor Arpeggione au Planétarium de la Cité des sciences.
Un quatuor tombé du ciel
© Cité des Sciences
Après une première expérience en 1998 avec un concert Stockhausen, la Cité des sciences et de l'industrie rouvrait dernièrement son Planétarium à la musique avec un " concert sous les étoiles " animé par le quatuor Arpeggione. Une expérience cosmique.
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Planétarium de la Cité des sciences et de l’industrie., Paris
Le 24/11/2002
Christelle CAZAUX
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Le lien entre l'art des sons et la science des cieux, c'est Nicolas Risler, second violon du quatuor, qui permet de le faire. Passionné d'astronomie, il a déjà entraîné sa formation jusque dans des lieux de concert plutôt insolites : l'observatoire de Meudon, en 1985, celui de Paris, en 1989.
Cette fois, c'est donc sous la voûte étoilée du Planétarium de la Cité des sciences que le quatuor se produisait. Une heure et demi pour partir à la découverte, qui de la voûte céleste, qui de la musique de chambre, voire des deux.
Pas de doute, c'est un véritable bonheur que de se laisser ainsi envoûter par la musique et la contemplation des étoiles, confortablement installé dans les fauteuils orientables du Planétarium ! N'étaient-ce les grincements des sièges, à la longue un peu agaçants, on ressort de ce concert détendu, ressourcé ;une expérience à renouveler
Le voyage commence au crépuscule avec le Nocturne de Borodine et se termine à l'aube avec le premier mouvement du quatuor op. 76 n° 4 " Lever de soleil " de Haydn. Entre les différentes pièces, Nicolas Risler présente les principales étoiles et constellations. Avec poésie et humour, il replace l'homme et sa civilisation au sein de cette immensité dont les limites échappent au commun des mortels.
Lorsque les chiffres donnent le vertige et que les mots ne suffisent plus, la musique prend le relais : Company de Philipp Glass, la cavatine du quatuor op. 130 de Beethoven, les deux premiers mouvements de La Jeune fille et la mort de Schubert). Le programme ne manque pas d'ambition. Reste qu'on peine à atteindre le septième ciel
Le quatuor Arpeggione nous a habitués à beaucoup mieux. Une mise en place hésitante, des déséquilibres entre les différents pupitres, avec un violoncelle qui a tendance à prendre le dessus, une justesse à la trajectoire parfois inattendue
Faut-il accuser les conditions techniques ? Jouer dans le noir complet, avec pour seul éclairage une petite lampe de mineur sur le front, n'est sans doute pas idéal. Il est vrai aussi qu'un quatuor qui s'est renouvelé pour moitié depuis un an (un nouveau violoncelle, Raphaël Chrétien, et un nouvel alto, Théodor Coman) a besoin de retrouver un équilibre, une cohésion d'ensemble.
Pris individuellement, les musiciens ne manquent pas de qualités : on leur souhaite de retrouver l'entente céleste et le sens du cosmique dont la précédente formation était parfois capable.
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Planétarium de la Cité des sciences et de l’industrie., Paris Le 24/11/2002 Christelle CAZAUX |
| Concert du quatuor Arpeggione au Planétarium de la Cité des sciences. | A. Borodine : Noturne
Extraits de :
P. Glass : quatuor n° 2 " Company "
F. Schubert : quatuor D. 810 " La Jeune fille et la mort "
L. van Beethoven : quatuor n° 13 op. 130
J. Haydn : quatuor op. 76 n° 4 " Lever de soleil "
Quatuor Arpeggione : Isabelle Flory, violon, Nicolas Risler, violon, Théodor Coman, alto, Raphaël Chrétien, violoncelle
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