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CRITIQUES DE CONCERTS |
21 décembre 2024 |
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Archétype de l'opéra vériste sentimental et lacrymal, La Bohème de Puccini est une oeuvre habituée de la scène lyonnaise. La nouvelle production, présentée dans la mise en scène du Belge Philippe Sireuil, même si elle déplace l'action dans les années 1950, reprend les clichés habituels en la matière, dans une mansarde plus vraie que nature avec un poêle poussif et le linge séchant sur un fil. Rien n'y manque, sinon l'originalité. Et la faiblesse de la direction d'acteur enlève au deuxième acte bien du relief que lui confère par ailleurs un foisonnant maelström de couleurs et de mouvements.
Côté vocal, le plus convaincant est sans doute le jeune baryton Philippe Georges, Marcel plein d'aisance, de musicalité et de présence scénique. Rolando Villazon est un ténor mexicain à l'émission généreuse plus que soyeuse et au style sans nuance. Il déçoit beaucoup dans le rôle de Rodolphe. De son côté, la Mimi de la soprano Liliana Marzano possède une véritable intelligence du rôle mais souffre d'un timbre sans grâce. Elle est de plus flanquée d'un costume genre "bonne femme" qui enlève toute fraîcheur, et surtout toute sensualité, au personnage.
La fosse réserve en revanche un plaisir sans nuages, autant pour la direction ardente lyrique et précise de Louis Langrée, que les belles sonorités hautes et claires développées par l'Orchestre de l'Opéra National de Lyon.
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Opéra national, Lyon Le 21/12/1999 Gérard CORNELOUP |
| La Bohème de Giacomo Puccini | Direction musicale : Louis Langrée
mise en scène : Philippe Sireuil
décors : Vincent Lemaire
costumes : Jorge Jara
avec Liliana Marzano (Mimi), Rolando Villazon (Rodolphe), Maryline Fallot (Musette), Philippe Georges (Marcel), Jérôme Varnier (Colline), Stéphane Degout (Schaunard).
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