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CRITIQUES DE CONCERTS |
21 décembre 2024 |
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Concert de l'Orchestre Philharmonique de Chine au Palais Garnier, Paris.
Quand la Chine s'ouvre
Cette saison, on sera chinois. Ce premier concert à l'Opéra de Paris de l'Orchestre Philharmonique de Chine ouvre une longue série de manifestations en tous genres qui marqueront cette Année de la Chine que l'épidémie de SARS avait failli mettre en péril.
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Dans un décor rouge et or, très adéquat, l'impressionnante masse des musiciens chinois n'a pu que forcer notre admiration. Doit-on en pareil cas se livrer à une analyse détaillée et comparative de l'interprétation de chaque oeuvre ? Sans doute pas. Ce serait injuste pour une formation créée en 2000 seulement, sur la base il est vrai de l'Orchestre Symphonique de la Radiodiffusion Chinoise. D'ailleurs, on est d'emblée séduit devant les choix d'un programme qui implique une belle habitude à la fois technique et sensible de la musique occidentale.
Mais il ne faut pas s'en étonner. Déjà , lors d'un voyage en 1981, nous avions été un groupe de journalistes à assister à un concert des élèves du Conservatoire de Pékin, dans les bâtiments de cette institution, et nous avions été aussi étonnés qu'émus d'entendre ces jeunes gens chanter ou jouer pour nous Debussy, Saint-Saens, Ravel, Massenet ou Berlioz.
Bien du chemin a encore été fait depuis, puisque, après Le reflet de la lune dans la fontaine Erquan, pièce très harmonieuse aux sonorités bien asiatiques signée Hua Yanjun, l'orchestre, sous la direction de son chef Long Yu, jouait la superbe mais épineuse Symphonie n°4 de Penderecki. Cette partition d'une écriture orchestrale aussi inspirée que complexe fut traduite avec une infinie précision, beaucoup de fidélité au texte et mit en valeur la plupart des pupitres dans une belle variété de nuances et de couleurs.
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En deuxième partie, ce fut Le chant de la Terre, de Mahler qui permit d'apprécier les très belles qualités vocales et musicales du baryton Changyong Liao, lauréat notamment du Concours Domingo. Un artiste sensible, intelligent et doté d'une voix homogène, timbrée et parfaitement menée. Un peu moins à l'aise, le ténor Warren Mok a aussi des vrais moyens, mais sans doute mieux adaptés à un autre répertoire.
Chef, solistes et musiciens ont donc prouvé leur capacité à aborder ce répertoire devant un public habitué à l'entendre joué par des interprètes élevés dans cette culture et cette civilisation. Nul doute qu'avec la volonté de pratiquer des oeuvres difficiles, souvent contemporaines, l'Orchestre Philharmonique de Chine ne tardera guère à compter parmi les formations mondiales de prestige les plus polyvalentes.
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Palais Garnier, Paris Le 16/09/2003 GĂ©rard MANNONI |
| Concert de l'Orchestre Philharmonique de Chine au Palais Garnier, Paris. | Orchestre Philharmonique de Chine
Hua Yanjun
Reflet de lune dans la fontaine Erquan
Kryszstof Penderecki
Symphonie n°4
Gustav Mahler
Le chant de la Terre
Long Yu, direction
Warren Mok, ténor
Changyong Liao, baryton. | |
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