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CRITIQUES DE CONCERTS 21 décembre 2024

Rigoletto dans la production de Stéphane Braunschweig à Lausanne.

Rigoletto flirte avec la camarde
© Marc Vanappelghem

C'est sur fond de cercueils et de morbidité que Stéphane Braunschweig a choisi de brosser la figure tourmentée de Rigoletto. Aucune échappée n'est laissée au spectateur dans ce théâtre de l'étouffement. Une expérience intense.
 

Opéra, Lausanne
Le 28/03/2000
Sylvie BONIER
 



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  • Venu de la Monnaie, le Rigoletto de Verdi signĂ© par StĂ©phane Braunschweig est arrivĂ© Ă  Lausanne sans une ride. L'intensitĂ© du spectacle ne s'affaiblit en effet jamais, tant la mort dĂ©ploie ses ailes avec une constance obstinĂ©e sur cette production. Plus que la malĂ©diction originelle qui mine l'action de cet opĂ©ra, c'est donc l'inexorabilitĂ© d'une fin annoncĂ©e que Braunschweig a prĂ©fĂ©rĂ© mettre en lumière. MaĂ®tre ès accessoires, le metteur en scène s'est beaucoup intĂ©ressĂ© au cercueil. L'objet, utilisĂ© comme principal intervenant, se faufile ainsi entre chaque scène, sur roulettes ou appuyĂ© aux murs. Quitte Ă  alourdir le propos. On n'en voudra pourtant pas Ă  Braunschweig de s'ĂŞtre ainsi concentrĂ© sur la grande faucheuse. Il le fait avec une telle acuitĂ© qu'il est difficile d'Ă©chapper Ă  cette Ă©vidence-lĂ , et que le grotesque des personnages de bal masquĂ© qui accompagnent ce ballet morbide, place ce Rigoletto au rang des grands cauchemars lyriques. Sur cette sauce Ă  l'encre, le piment est ajoutĂ© par Corrado Rovaris. Le jeune chef italien connaĂ®t le tranchant et le mordant d'un Verdi Ă  l'agressivitĂ© intacte. Cet Ă©lan vital rĂ©concilie la partition avec la vie, et offre aux chanteurs l'espace et l'Ă©nergie nĂ©cessaires pour dĂ©velopper leur expressivitĂ©. Celle de Monica Colonna n'est pas en reste, qui rĂ©vèle une Gilda charnelle et sensible, aux couleurs nettes. Rigoletto expansif, Stefano Antonucci a le bouleversement facile. Mais la densitĂ© de son incarnation est irrĂ©prochable et son chant puissant. Seul bĂ©mol Ă  poser sur l'ensemble d'une distribution Ă©quilibrĂ©e, le Duc de Mantoue de Justin Lavender aux aigus forcĂ©s et Ă  la justesse approximative aura fait souffrir plus d'un auditeur.




    Opéra, Lausanne
    Le 28/03/2000
    Sylvie BONIER

    Rigoletto dans la production de Stéphane Braunschweig à Lausanne.
    Rigoletto de Giuseppe Verdi
    Direction musicale : Corrado Rovaris,
    Mise en scène et décors : Stéphane Braunschweig,
    Avec Stefano Antonucci (Rigoletto), Monica Colonna (Gilda), Justin Lavender (Le Duc de Mantoue), Eldar Aliev (Sparafucile), Cinzia de Mola (Maddalena), Jaco Huijpen (Monterone), Orfeo Zanetti (Matteo Borsa), Michael Nelle (Marullo), Camille Reno (le Comte Ceprano), Charlotte MĂĽller (la Comtesse Ceprano), Delphine Gillot (le page), Humberto Ayerbe (un huissier).

     


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