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CRITIQUES DE CONCERTS |
02 janvier 2025 |
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Disons-le d'emblée: le principal atout de ce spectacle, c'est la présence de deux des interprètes les plus doués de la jeune génération, Alexia Cousin et Jean-Sébastien Bou. Car l'Australienne Merion Powell, qui a préparé les choeurs, dirige aussi l'Orchestre des Pays de la Loire, et ne parvient pas à imposer un point de vue, d'où une lecture décousue et de subites baisses de tension du plus mauvais effet. Située dans un camp de réfugiés, et commentée, avant chaque acte, par un pseudo-journaliste, l'action, tel que la conçoivent Jean-Michel Criqui et Werner Büchler, tombe dans le piège désormais banal de l'actualisation inutile et de la transposition répétitive. On le regrette d'autant plus que les grilles rouuillées d'un décor très stylisé ont grande allure. Entourés du solide Desmond Byrne (Thoas) et de Scott Emerson (Pylade), précautionneux mais convaincant, Alexia Cousin (Iphigénie) et Jean-Sébastien Bou (Oreste) sont tout simplement formidables. J'avoue avoir rarement entendu une jeune soprano de vingt ans aborder un rôle dramatique avec un tel aplomb. Et son partenaire ne lui cède en rien en présence et en qualité vocale. Une relève précieuse pour une école française de chant enfin sortie du marasme.
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Théâtre Graslin, Nantes Le 22/10/1999 Michel PAROUTY |
| Iphigénie en Tauride (C.W.Gluck) | Direction musicale: Merion Powell
Mise en scène, décors, costumes, lumières : Jean-Michel Criqui et Werner Büchler
Avec Alexia Cousin (Iphigénie), Anaïg Cottin (Diane), Jean-Sébastien Bou (Oreste), Scott Emerson (Pylade), Desmond Byrne (Thoas). | |
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