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CRITIQUES DE CONCERTS |
30 octobre 2024 |
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Orphée et Eurydice de Cristoph Willibald von Gluck
Claire Brua donne du caractère à Orphée
D'une production sans grand relief d'Orphée et Eurydice à Rennes, on retiendra le beau timbre sombre de la jeune mezzo Claire Brua dont on avait déjà apprécié les prestations montéverdiennes.
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Opéra, Rennes
Le 11/11/1999
Roger TELLART
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Complicité artistique
Sombre Volga
Hommage au réalisme poétique
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Hors des querelles et des débats qu'il soulevait encore au début du siècle, le Chevalier Gluck, honni par Debussy (qui l'accusait d'avoir dénaturé la musique française pour un siècle), a retrouvé aujourd'hui auprès du public sa vraie stature de dramaturge, juste avant l'ineffable accomplissement mozartien.
Au coeur de ce renouveau, Orphée et Eurydice palpite en cette extrême fin de millénaire sur les scènes de l'Hexagone. Seulement, les moyens et les ambitions diffèrent, les représentations de l'Opéra de Rennes ne pouvant ainsi affronter à armes égales le luxe visuel de Robert Wilson qui, peu avant, signait avec la complicité remarquée de John Eliot Gardiner, la production, tout de même assez controversée au plan expressif, du Théâtre du Châtelet à Paris.
On n'insistera pas sur les approximations, à Rennes, de l'orchestre local que Christophe Talmont dirigeait dans la version revisitée par Berlioz. Ni sur les images minimalistes d'une mise en scène-chorégraphie qui peut s'oublier dès le rideau baissé. Mais on se consolera avec l'indiscutable point fort du spectacle : l'Orphée superbement caractérisé de Claire Brua, chez qui le chant ne cesse d'être à la fois serviteur et maître du verbe.
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Opéra, Rennes Le 11/11/1999 Roger TELLART |
| Orphée et Eurydice de Cristoph Willibald von Gluck | Direction Musicale : Christophe Talmont
Mise en scène, chorégraphie : Maryse Delente
Scénographie : Arièle Bonzon
Costumes : Catherine Delente
Ballet du Nord, Orchestre de Bretagne, Choeur de l'Opéra de Rennes
Avec Claire Brua (Orphée), Catherine Dubosc (Eurydice), Jaël Azzaretti (Amour). | |
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