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CRITIQUES DE CONCERTS |
21 décembre 2024 |
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Avec Christophe Coin, homme d'imagination et de rigueur, Bach suit d'entrée la bonne route, tant dans le style que dans l'expression, joignant un rare bonheur sonore à une mobilité de mouvement qui jamais ne verse dans le défi virtuose.
De ces visions tout ensemble colorées, déliées, engagées, les Concerts N° 1 & 5 sont sortis revivifiés. À commencer par le 1er dont les affinités françaises n'ont jamais été aussi apparentes, Coin et ses musiciens y réussissant une synthèse superbement aboutie des " goûts réunis " prônés par Couperin. Cependant que le 5e vibrait dans une exacte optique " da camera " (le violon de Gilles Colliard, la traversière de Maria-Tecla Andreotti, le clavecin de Willem Jansen, finement agissant dans la cadence de l'allegro initial). Avec un sommet expressif : l'affettuoso médian où flûte et violon chantaient comme à l'unisson, tels les deux voix d'une seule âme.
Demeure le cas de la Cantate BWV 174 qui reprend, en guise de sinfonia liminaire, le premier volet du 3e Concert brandebourgeois, mais où le baryton Georg Nigl nous a laissés un peu sur notre attente, faute d'une juste projection vocale. Fort heureusement, Coin sauvait la mise en concluant sur le finale du même 3e Brandebourgeois. Une transgression bienvenue en l'occurrence, l'ensemble de Limoges y imposant une véritable apologie du rythme, sans pour autant céder au vertige " motorique ".
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Salle Olivier Messiaen - Maison de la Radio, Paris Le 15/05/2000 Roger TELLART |
| Christophe Coin dirige l'Ensemble baroque de Limoges à la Maison de la Radio, Paris. | Concertos brandebourgeois 1,3 et 5 et Cantate BWV 174 de Johann Sebastian Bach
Ensemble baroque de Limoges
Christophe Coin, direction.
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