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CRITIQUES DE CONCERTS |
21 décembre 2024 |
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Si l'origine reste identique (l'Italie du premier XVIII° siècle), la destination change, passant de la scène à l'église (en l'occurrence, Saint-Roch) : le Salve Regina d'Alessandro Scarlatti et le fameux Stabat Mater de Pergolèse, précédés de partitions orchestrales de Dall'Abaco et Sammartini, destinées à affûter les archets de l'orchestre et préparer la venue des chanteurs. Concerto Köln, en formation réduite (dix cordes et un clavier), fait à nouveau montre d'une époustouflante virtuosité et d'un enthousiasme sans pareil. Après ces apéritifs, les plats de résistance, servis par la vedette du soir, Salomé Haller, jeune soprano française dont le nom commence à circuler. Si elle paraît absente dans le Salve Regina, elle révèle dans le Stabat Mater la richesse de ses talents : un timbre solaire et coloré, une pâte vocale onctueuse et ductile, un vibrato très maîtrisé, une belle projection et une diction claire. Une chanteuse aux possibilités évidentes doublée d'une artiste sensible, d'expression noble et généreuse. On restera plus réservé sur le contre-ténor argentin Martin Oro aux moyens plus modestes et à la technique moins sûre. On se souviendra donc de Salomé Haller et ne manquera pas de suivre ses prochaines apparitions.
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Eglise Saint-Roch, Paris Le 25/05/2000 Philippe VENTURINI |
| Le Concerto Köln aux Grands Concerts Sacrés, Eglise Saint-Roch,Paris. | Concerto Köln
Salomé Haller (soprano)
Martin Oro (alto)
Oeuvres de Sammartini, Dall'Abaco, Alessandro Scarlatti et Pergolèse. | |
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