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CRITIQUES DE CONCERTS |
30 octobre 2024 |
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Concert Beethoven en ouverture du premier Festival de piano de Vilnius, Lituanie.
Naissance d’un festival
Le premier Festival de piano de Vilnius s’inscrit à la fois dans les événements de Vilnius Capitale européenne de la Culture et les célébrations du millénaire de la Lituanie. Symboliquement dédié à Beethoven, musicien européen par excellence, le premier concert a mis en valeur sa directrice artistique et fondatrice, la pianiste lituanienne Mûza Rubackyté.
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Complicité artistique
Sombre Volga
Hommage au réalisme poétique
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C’est par la volonté de la pianiste Mûza Rubackyté, encore méconnue en France alors qu’elle y réside et y enseigne, que le festival de piano de Vilnius est né dans son pays natal où la vie musicale est riche et diversifiée mais qui n’avait pas encore un grand festival international dédié à son instrument.
Du 7 au 28 novembre, il se déroule dans la belle salle de la Philharmonie nationale de la capitale Vilnius et on pourra y entendre parmi les solistes invités le pianiste lituano-américain Andrius Zlabys, l’Ukrainien Vitaly Piarenko, notre compatriote Jean-Philippe Collard, et l’argentin Sergio Tiempo.
Ouverture très symboliquement tournée vers l’Europe, la Lituanie ayant rejoint la Communauté Européenne en 2004, avec trois œuvres viennoises de Ludwig van Beethoven très fortes et exigeantes quant aux moyens. Le difficile Triple concerto op. 56 a réuni pour un moment de musique aux sommets, dans un esprit quasi chambriste, Mûza Rubackyté et le violoniste américain Michael Ludwig ainsi que le violoncelliste hongrois László Fenyö. Comme la chef d’orchestre américaine Jo Ann Falletta, ils faisaient leurs débuts en Lituanie.
Très énergique et précise dans sa direction, elle a tenu l’Orchestre symphonique national de Lituanie dans des tempi raisonnables et géré ce complexe échange des solistes avec maestria. De même, dans la 5e symphonie aucune routine, ni exagération du caractère rythmique de l’œuvre mais une constante recherche de contrastes entre familles instrumentales et un sens de la progression dynamique exceptionnel caractérisaient son interprétation.
Pour la Fantaisie chorale pour piano, chœur et orchestre op. 80, la belle salle en forme de boîte à chaussure, sur le mode des grandes salles de concerts européennes du XIXe siècle, mais dont la scène est certainement trop petite pour un répertoire plus tardif, on avait dû faire de la place et caser le Chœur de la ville de Kaunas sur les extrémités latérales du balcon.
Cela n’enlevait rien à l’enthousiasme de l’ensemble, ni à la brillance et l’énergie de Mûza Rubackyté, ni à la puissance et au dynamisme du chœur, ni à l’entrain de l’orchestre. Une belle soirée de musique pour l’ouverture d’un festival à qui l’on souhaite une belle carrière.
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Philharmonie, Vilnius Le 07/11/2009 Olivier BRUNEL |
| Concert Beethoven en ouverture du premier Festival de piano de Vilnius, Lituanie. | Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Triple concerto pour piano, violon et violoncelle op. 56
Mûza Rubackyté, piano
Michael Ludwig, violon
László Fenyö, violoncelle
Symphonie n° 5 en ut mineur, op. 67
Fantaisie pour piano, chœur et orchestre, op. 80
Mûza Rubackyté, piano
Chœur de la ville de Kaunas
Orchestre symphonique national de Lituanie
direction : Jo Ann Falletta | |
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