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CRITIQUES DE CONCERTS |
21 décembre 2024 |
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RĂ©cital de Rafal Blechacz dans le cadre de Piano**** Ă la salle Pleyel, Paris.
Inégal Blechacz
Dernier concert d’une belle saison de Piano**** avec le pianiste polonais Rafal Blechacz, Prix Chopin 2005 et déjà à la tête d’une belle discographie chez Deutsche Grammophon dont les deux concertos en sont le dernier et plus beau fleuron. Cependant dans la grande salle Pleyel, la sonorité ne semble pas être au rendez-vous.
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Voici déjà cinq ans que Rafal Blechacz a remporté le Prix Chopin à Varsovie, premier pianiste polonais à le remporter depuis une trentaine d’année, assorti de plus des prix de la meilleure interprétation d’un concerto, d’une mazurka et d’une polonaise, qui plus est une année sans Deuxième prix !
Cinq ans après et pour son deuxième récital parisien (celui du Théâtre des Champs-Élysées l’an dernier proposait quasiment le même programme), le jeune pianiste paraît toujours aussi raide et emprunté sur scène. En jouant, il donne l’impression d’être à l’aise mais le péché mignon qui consiste à jouer tout trop vite, s’il n’est pas aussi accentué que chez ses confrères asiatiques enregistrant chez le même éditeur, est bien là .
Dès l’Allemande de la Première Partita de Bach, on savait que le concert finirait tôt. Blechacz respire à peine ce qu’il faut, mène son train à grande allure et observe rarement les reprises. De même, la Sonate K. 570 de Mozart respire à peine et ne fait qu’effleurer l’émotion. Très frappante aussi, et bien sûr très différente des enregistrements qui en cela ne sont pas fidèles, sa sonorité est plutôt maigre et surtout très inégale. Petite chez Bach et Mozart, elle devient puissante et les couleurs abondent pour jouer la suite Pour le piano de Debussy comme on ne l’avait pas entendue depuis longtemps.
Pour la seconde partie consacrée à Chopin, la sonorité redevient inégale, presque pleine pour le Premier Scherzo, plus éteinte pour une Barcarolle un peu accélérée et quasiment en veille pour les trois mazurkas de l’op. 50 si peu entraînantes. La Polonaise en lab majeur manque curieusement de sa progression dramatique et reste très superficielle.
Retour du son et des couleurs pour les bis avec un magnifique Nocturne de Chopin et un trépident mouvement de Sonate de Beethoven. On sort de ce récital un peu perplexe, ayant tout de même entendu deux morceaux exceptionnellement bien joués. Rafal Blechacz sera à nouveau à la salle Pleyel dans la même série de Piano**** le 7 juin 2011 avec un programme Mozart, Beethoven, Chopin et Szymanowski.
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Salle Pleyel, Paris Le 14/06/2010 Olivier BRUNEL |
| RĂ©cital de Rafal Blechacz dans le cadre de Piano**** Ă la salle Pleyel, Paris. | Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Partita n° 1 en sib majeur BWV 825
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sonate pour piano n° 17 en sib majeur K 570
Claude Debussy (1862-1918)
Pour le piano
Frédéric Chopin (1810-1849)
Barcarolle op. 60
Scherzo n° 1 op. 20
3 Mazurkas op. 50
Polonaise en lab majeur op. 53
Rafal Blechacz, piano | |
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