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CRITIQUES DE CONCERTS |
21 décembre 2024 |
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Conclusion de l’intégrale Mahler par le London Symphony Orchestra sous la direction de Valery Gergiev à salle Pleyel, Paris.
Céleste Neuvième
Suite et fin de l’intégrale des symphonies de Mahler entreprise par le chef ossète Valery Gergiev depuis septembre dernier à l’occasion du centième anniversaire de la mort du compositeur. C’est le London Symphony Orchestra qui officie cette fois salle Pleyel et l’on passe, autant pour la qualité de l’orchestre que pour la beauté de l’interprétation, quelques crans au-dessus.
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On n’a pu entendre de cette troisième partie de l’intégrale Mahler de Valery Gergiev que le dernier concert, consacré aux deux dernières symphonies. Et ce que l’on a entendu est de bien meilleure qualité que ce qui avait été donné il y a quelques mois avec l’Orchestre du Théâtre Mariinski, à qui l’on avait reproché une grande prudence dans les tempi et une inégalité dans l’inspiration du chef.
On connaît l’intégrale inégale de ce monument symphonique réalisée par Gergiev à la tête du London Symphony Orchestra au travers d’enregistrements publics publiés par la firme LSO Live. Gergiev a donc beaucoup joué et répété avec cette phalange britannique dont il est le chef principal, ce qui fait une sacrée différence.
L’Adagio (seul mouvement entièrement orchestré par Mahler de sa Dixième Symphonie inachevée) n’est peut-être pas le meilleur exemple de cohérence, avec çà et là quelques flottements, mais d’emblée éclatent les grandes qualités de brillance, de projection, d’excellence des pupitres de l’orchestre.
Gergiev ne semble pas encore tout à fait à l’aise. Il est vrai que les dimensions quasi brucknériennes de ce mouvement et son évolution d’un début encore proche de Wagner vers une fin beaucoup plus personnelle, en font un défi à réussir au début d’un concert. Mais la Neuvième Symphonie comble toutes les attentes avec un équilibre parfait entre les quatre parties si contrastées de cette œuvre composée à un tournant critique de la vie du compositeur.
L’Andante initial a la sérénité qui manquait un peu dans celui de la Dixième. Le tempo du Ländler est d’une belle largesse sans pour autant perdre de sa vigueur, et le Rondo-Burleske se fait grinçant à souhait. Mais c’est dans l’Adagio final, si proche par l’esprit du Chant de la terre, que Gergiev montre quel grand chef il peut être quand concentration et inspiration sont au rendez-vous. Il emmène alors orchestre et public vers de cimes d’émotion surnaturelle.
Diffusion sur France Musique le mardi 12 avril Ă 9h07
La captation de ce concert est disponible pendant quatre mois sur le site Internet www.citedelamusiquelive.fr
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Salle Pleyel, Paris Le 28/03/2011 Olivier BRUNEL |
| Conclusion de l’intégrale Mahler par le London Symphony Orchestra sous la direction de Valery Gergiev à salle Pleyel, Paris. | Gustav Mahler (1860-1911)
Symphonie n° 10 en fa# majeur : Adagio
Symphonie n° 9 en ré majeur
London Symphony Orchestra
direction : Valery Gergiev | |
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