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CRITIQUES DE CONCERTS |
31 octobre 2024 |
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Concert du West-Eastern Divan Orchestra sous la direction de Daniel BarenboĂŻm dans la programmation Piano**** Ă la salle Pleyel, Paris.
Triomphe pour le WEDO
Standing ovation pour cet orchestre pas comme les autres. Au-delà du message politique et humain porté par cette superbe entreprise que mène Daniel Barenboïm, on apprécie la tenue de solides interprétations de l’Adagio de la Dixième Symphonie de Mahler et de l’Héroïque de Beethoven, répertoires où les comparaisons ne manquent pourtant pas.
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Complicité artistique
Sombre Volga
Hommage au réalisme poétique
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Escale parisienne pour le West-Eastern Divan Orchestra et son chef Daniel Barenboïm, au cours d’une tournée qui les a menés dans les principales capitales culturelles européennes. Faut-il rappeler que, issue de l’atelier de jeunes musiciens fondé en 1998 par Daniel Barenboïm et Edward Saïd, cette formation est constituée de jeunes instrumentistes israéliens, palestiniens, libanais, syriens, jordaniens, égyptiens et aujourd’hui espagnols, et qu’elle e a joué dans le monde entier ?
Pour ses fondateurs, il s’agissait, et il s’agit toujours, malgré la disparition d’Edward Saïd, d’affirmer « qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien » et de « promouvoir la compréhension entre israéliens et palestiniens ». Installé à Weimar, puis à Chicago et enfin à Séville depuis 2002, l’Atelier se réunit pour travailler tous les étés avant que la formation ne parte en tournée.
Programme très classique, donc, pour cette soirée parisienne salle Pleyel avec, d’abord, l’Adagio de la Dixième Symphonie de Mahler. On sait que ce mouvement, ultime composition de Mahler et le seul qu’il ait lui-même achevé d’une Symphonie n° 10 laissée à l’état d’ébauche, est l’expression des angoisses affectives et spirituelles du compositeur dans les derniers temps de sa vie.
Au-delà d’une écriture passionnante à analyser car elle ouvre maintes voies aux futures avancées de l’École de Vienne, ce mouvement est d’une densité expressive qui permet quasiment à tous les pupitres de s’exprimer individuellement, permettant ici d’apprécier la qualité instrumentale de ces jeunes musiciens et leur engagement personnel.
Toutes qualités qui seront dûment confirmées par une très solide interprétation de la Symphonie Héroïque de Beethoven, musique elle aussi lourde de messages multiples, aussi politiques que subjectivement romantiques. Fougue enthousiaste et méditation plus angoissée se succèdent dans un mouvement général bien pensé, habilement équilibré, jouant sur de beaux contrastes forte-piano que l’orchestre se révèle tout à fait apte à gérer sans problèmes.
On y retrouve aussi cette belle maîtrise instrumentale qui avait marqué l’Adagio de Mahler et un engagement si entier qu’il suffirait à lui seul à soulever l’enthousiasme d’un public il est vrai conquis d’avance. Belle élégance de Barenboïm qui remercie du geste ce public d’une telle manifestation d’estime et qui songe à faire saluer ses musiciens également vers les rangées situées derrière l’orchestre et dont tant d’interprètes semblent ignorer l’existence.
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Salle Pleyel, Paris Le 21/05/2011 GĂ©rard MANNONI |
| Concert du West-Eastern Divan Orchestra sous la direction de Daniel BarenboĂŻm dans la programmation Piano**** Ă la salle Pleyel, Paris. | Gustav Mahler (1860-1911)
Symphonie n° 10 en fa# majeur : Adagio
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Symphonie n° 3 en mib majeur « Eroica »
Western-Eastern Divan Orchestra
direction : Daniel BarenboĂŻm | |
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