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CRITIQUES DE CONCERTS 21 décembre 2024

Concert de l’Orchestra Mozart Bologna sous direction Claudio Abbado, avec la participation du pianiste Radu Lupu dans le cadre de Piano**** à la salle Pleyel, Paris.

Le miracle Abbado
© Kasskara / DG

À la tête du jeune et excellent orchestre bolognais, avec un soliste mythique, Claudio Abbado a donné salle Pleyel dans la série Piano**** l’un des plus exaltants concerts de la saison. Une vision du romantisme d’une vérité, d’une force et d’une limpidité qui a soulevé l’enthousiasme d’une salle où pas un fauteuil n’était vide. Mémorable.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 05/06/2012
GĂ©rard MANNONI
 



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  • On a quasiment tout dit et Ă©crit sur Claudio Abbado, sauf, forcĂ©ment, qu’avec les annĂ©es, il continue Ă  approfondir sa vision de tout ce qu’il aborde. Ă€ soixante-dix-neuf ans, il incarne une pensĂ©e en mouvement, Ă©trangère Ă  toute routine, Ă  toute habitude. La musique qu’il dirige semble naĂ®tre dans l’instant, avec une Ă©vidence qui bouleverse.

    On se rappelle son approche récente de Fidelio, sorte de décrassage incroyable de la partition, de remise à plat puis en forme de cette œuvre si contradictoire. Avec l’ouverture d’Egmont qui débute ce programme, même impression d’atteindre à une vérité totale, à la pureté d’un propos romantique bouillonnant sans aucun excès d’extériorisation.

    Tout tient ici dans un équilibre magique entre les timbres, la dynamique et une accentuation qui fait avancer la phrase musicale en la laissant chanter comme en liberté. Le jeune Orchestra Mozart de Bologne, créé en 2004, a une très belle qualité sonore et une excellente homogénéité de pupitres, avec une petite harmonie d’une parfaite musicalité comme on le remarquera ensuite dans les œuvres de Schumann.

    L’école instrumentale italienne continue à produire de très bons musiciens d’orchestre et l’on comprend le plaisir qu’Abbado doit prendre à collaborer avec une formation au devenir aussi prometteur. Pour le Concerto pour piano de Schumann, l’association Lupu-Abbado est de celles qui feront encore rêver plusieurs générations de mélomanes.

    Difficile en effet de parvenir à une osmose plus totale entre chef et soliste pour traduire le vaste rêve que raconte ce concerto, où alternent les féeries des Murmures de la forêt, les pensées philosophique d’Eusébius et quelques élans conquérants de Florestan.

    Toucher de velours, avec une variété de sonorités estompées mais jamais décolorées, Lupu reste un des grands maîtres de ce répertoire. Ici encore, le traitement orchestral tout en subtilité et en élans libérés avec naturel, établit un dialogue dénué d’agressivité avec le soliste, sans pour autant lui laisser occuper sans cesse le premier plan. Les qualités des bois l’aident d’ailleurs à mettre en valeur toutes les merveilles de l’écriture schumanienne.

    Que dire de plus pour l’interprétation de la Deuxième Symphonie de Schumann qui occupe la seconde partie du concert ? Reflet d’une période plutôt douloureuse de la vie du compositeur, cette page n’est pourtant pas d’un pessimisme absolu.

    Faisant toujours surgir de la masse orchestral le détail un peu caché qui apporte une parole, une couleur signifiantes, Abbado structure l’ensemble dans un vaste souffle où pensée et sensibilité s’accordent sans se contredire. Le soin apporté à la qualité sonore de chaque pupitre dans le moindre recoin de la partition ajoute encore à la fascination générale ressentie.

    On retrouve un Schumann essentiel, fondamental, mais, encore une fois, avec un naturel qui semble couler de source. Du très grand art orchestral !




    Salle Pleyel, Paris
    Le 05/06/2012
    GĂ©rard MANNONI

    Concert de l’Orchestra Mozart Bologna sous direction Claudio Abbado, avec la participation du pianiste Radu Lupu dans le cadre de Piano**** à la salle Pleyel, Paris.
    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Egmont, ouverture op. 84
    Robert Schumann (1810-1856)
    Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 54
    Radu Lupu, piano
    Symphonie n° 2 en ut majeur op. 61
    Orchestra Mozart Bologna
    direction : Claudio Abbado

     


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