Hasard des calendriers : c'est avec Berlioz, mais hors les murs de l'auditorium Maurice Ravel de Lyon, en l'occurence au Festival de Montreux puis, avec d'autres solistes, au Festival de la Côte-Saint-André,que David Robertson, nouveau directeur musical a vécu ses premiers concerts avec l'Orchestre National de Lyon.
Sous les belles halles médiévales en bois du gros bourg dauphinois où naquit Hector en 1803 et où un festival de ses oeuvres est organisé chaque été, dès les premières mesures de son "Roméo et Juliette, partition pourtant des plus hétérogènes, où les longueurs voisinent avec des sommets, la complicité la plus dense, la plus féconde, s'est établie entre le chef et son équipe, entre une direction lyrique et généreuse, mais précise et attentive au moindre détail, à la couleur, à la nuance, et un ensemble de pupitres rivalisant de superbes et énivrantes sonorités. Les deux points faibles du concert, à savoir la prestation pour le moins flageolante du Choeur de l'Orchestre de Paris et la ligne vocale un rien ondulante de Hélève Perraguin, étaient contrebalancés par l'excellente prestation vocale du jeune ténor Yann Beuron et de la tout aussi jeune et prometteuse basse Nicolas Testé.
Un juste hommage à Berlioz, une réussite pour le discret et efficace Festival isérois qui monte en puissance chaque été en regardant vers l'horizon 2003 (1), une soirée augurant bien de la prochaine saison symphonique lyonnaise.

(1) date du bicentennaire de la naissance de Berlioz : visiter aussi le site consacré à cet événement