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CRITIQUES DE CONCERTS 21 décembre 2024

Concert de l’Orchestre de Paris sous la direction de Christian Zacharias, avec la participation du pianiste Jan Lisiecki à la salle Pleyel, Paris.

Tout en finesse
© Klaus Rudolph

Soliste, chambriste, chef de grands orchestres et d’opéra, Christian Zacharias a depuis longtemps largement dépassé la carrière de pianiste. Avec ce concert à la tête de l’Orchestre de Paris où il était accompagné de l’étonnant et jeune Jan Lisiecki, il nous a donné un Mozart et un Schubert toute en subtilité et en finesse.
 

Salle Pleyel, Paris
Le 27/11/2014
GĂ©rard MANNONI
 



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  • Une première partie tout Mozart et la Deuxième Symphonie de Schubert ensuite, c’est un vrai rĂ©gal de musicalitĂ© sensible, intelligente, d’une belle spontanĂ©itĂ©. Cela n’a rien d’étonnant de la part d’un artiste aussi complet que Christian Zacharias qui, sans abandonner le piano, a prouvĂ© sa capacitĂ© Ă  dominer un très large rĂ©pertoire orchestral.

    Ce programme Ă©tait parfaitement composĂ© pour montrer Ă  la fois combien l’Orchestre de Paris peut lui aussi se plier Ă  tous les styles et mettre en valeur une fois de plus certains pupitres comme deux de la petite harmonie en particulier. Une Ĺ“uvre comme la Symphonie n° 31 en rĂ© majeur, dite « Paris Â», s’y prĂŞte particulièrement.

    Avec une gestique assez personnelle, où l’on sent que le pianiste ne peut s’empêcher de se servir beaucoup de ses mains et de ses doigts, Zacharias aborde ces pages avec une vitalité et un sens des couleurs remarquables. Cette œuvre était destinée à séduire le public parisien et Mozart sut avec beaucoup d’habileté jouer le jeu de la séduction sans pour autant déroger à ses principes d’écriture. Il y a de l’allant, de la vigueur, des instants plus intérieurs mais dénués de sentimentalité. Zacharias et les musiciens de l’Orchestre de Pais ont ciselé tout cela avec tact, enthousiasme et même une véritable fraîcheur.

    Tout cela se retrouvait d’ailleurs dans l’interprétation du Concerto pour deux pianos en mib majeur KV 365 dont le jeune canadien d’origine polonaise Jan Lisiecki était le second piano. À dix-neuf ans, avec ses allures d’adolescent aux grands bras et aux grandes jambes et sa tête bouclée presque enfantine encore, ce garçon a déjà derrière lui une riche et très brillante carrière. Toucher superbe, instinct pour faire toujours parler la moindre phrase ou le moindre ornement de manière intéressante, coordination parfaite avec Zacharias, pas une note indifférente, voilà bien un authentique musicien dont il faudra suivre la carrière.



    Et puis, pour la Deuxième Symphonie de Schubert qui constituait la seconde partie du concert, Zacharias sut à nouveau trouver les clés de cet univers très particulier, celui du jeune Schubert au psychisme déjà sombre mais pas encore alourdi des désillusions à venir.

    Ce romantisme naissant, où traînent des traces de classicisme mais où s’annoncent d’autres manières d’exprimer ses sentiments, est un moment d’exception dans la carrière de Schubert. C’est là que l’expérience de chambriste de Zacharias lui est plus utile que jamais, pour saisir ces mille nuances qui caractérisent alors l’état d’âme musical du compositeur. Très belle sonorité de l’orchestre, visiblement lui aussi séduit par ce type d’œuvre, un peu en marge du très grand répertoire mais extrêmement significative de la vie intime du compositeur.

    À l’issue du concert, le violon solo Philippe Aïche a attiré l’attention du public sur la feuille insérée dans le programme de salle et annonçant la participation de l’Orchestre de Paris à la Semaine Internationale des Orchestres organisée par la Fédération Internationale des Musiciens qui lance un cri d’alarme devant les multiples restrictions budgétaires dont sont victimes de par le monde orchestres et maisons d’opéra.




    Salle Pleyel, Paris
    Le 27/11/2014
    GĂ©rard MANNONI

    Concert de l’Orchestre de Paris sous la direction de Christian Zacharias, avec la participation du pianiste Jan Lisiecki à la salle Pleyel, Paris.
    Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
    Symphonie n° 31 en ut majeur KV 297
    Concerto pour deux pianos n° 10 en mib majeur KV 365
    Jan Lisiecki & Christian Zacharias, piano
    Franz Schubert (1797-1828)
    Symphonie n° 2 en si bémol majeur D 125
    Orchestre de Paris
    direction : Christian Zacharias

     


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