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CRITIQUES DE CONCERTS 21 décembre 2024

Concert de l’Orchestre de Paris sous la direction de Tomáš Netopil, avec la participation du pianiste Seong-Jin Cho à la Philharmonie de Paris.

Tout en finesse

Devant l’Orchestre de Paris, le Tchèque Tomáš Netopil débute avec une superbe Suite de l’opéra La Petite Renarde Rusée, avant d’accompagner avec délicatesse le très fin Seong-Jin Cho dans le Premier Concerto de Chopin. En seconde partie, Ainsi parlait Zarathoustra vaut surtout pour la capacité du chef à agencer le matériau symphonique.
 

Philharmonie, Paris
Le 08/02/2017
Vincent GUILLEMIN
 



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    Alors qu’il a dirigé l’ouvrage intégral la saison passée à l’Opéra de Vienne, il en choisit à la Philharmonie de Paris la suite arrangée par Charles Mackerras plutôt que celle de l’aîné Václav Talich, pour faire ressortir d’une grande masse symphonique des sonorités légères, colorées et joueuses, avec un bel agencement dramatique dont on retiendra en premier lieu la magnifique discussion entre les quatre flûtes et le violon de Roland Daugareil.

    Une fraction de musiciens rentre ensuite en coulisse pour laisser la place à l’un des cinq pianos Steinway & Sons de la Philharmonie, superbe instrument pour accompagner le jeune prodige de 22 ans Seong-Jin Cho, dont les deux enregistrements de l’œuvre, le premier en concert et le second en studio, nous ont préparé à une écoute fine plutôt qu’à un jeu mécanique. L’introduction à l’orchestre présente un Allegro maestoso tout en finesse, mettant en avant les thèmes aux cordes avant l’entrée du pianiste, elle aussi pleine de délicatesse, Cho avouant une fascination pour le Polonais Krystian Zimerman auquel on pense parfois dans le style aujourd’hui.

    La Romance est amenée avec douceur par l’orchestre puis par le pianiste, sans excès de pathos mais avec un doigté toujours fin et jamais démonstratif, malgré une dextérité à toute épreuve, mise en exergue en dernière partie dans le Rondo vivace. En bis, le Moment musical n° 3 de Schubert est d’abord offert ; il avait été entendu en version orchestrale la semaine précédente dans la même salle sous la baguette de Mariss Jansons. Puis retour à Chopin avec le Prélude n° 16 remettant une dernière fois en avant la formidable agilité du virtuose coréen.

    En seconde partie, Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss retrouve une scène parisienne sur laquelle il avait été entendu seulement dix jours plus tôt par le Philharmonique de Radio France et Mikko Franck. L’Orchestre de Paris a repris sa formation complète de début de concert et donc une masse de cordes portée par huit contrebasses, et une petite harmonie magnifique dans les sonorités des bassons, flûtes, clarinettes et clarinette basse. Le Lever de soleil débute sans aucune vulgarité mais au contraire là encore avec délicatesse, presque trop, malgré la belle utilisation de l’orgue de la salle, dont on peine à croire qu’elle suffise à justifier l’absence de public derrière la scène, comme lors des concerts avec chœur.

    Les huit autres épisodes mettent en avant de superbes parties de cordes ou de petite harmonie, ainsi que le premier cor, excellent ce soir, sans réussir à exalter totalement ces pages difficiles, écrites par un Strauss de 32 ans se cherchant encore parfois symphoniquement comme le montre ce soir le chef dans le superbe travail d’agencement des thèmes, très intelligemment illustré mais sans doute pas assez libéré pour passionner pendant les quarante minutes que dure le poème symphonique.




    Philharmonie, Paris
    Le 08/02/2017
    Vincent GUILLEMIN

    Concert de l’Orchestre de Paris sous la direction de Tomáš Netopil, avec la participation du pianiste Seong-Jin Cho à la Philharmonie de Paris.
    Leoš Janáček (1854-1928)
    La Petite renarde rusée, suite
    Version Mackerras
    Frédéric Chopin (1810-1849)
    Concerto pour piano n° 1 en mi mineur op. 11
    Seong-Jin Cho, piano
    Richard Strauss (1864-1949)
    Also sprach Zarathustra, poème symphonique op. 30
    Orchestre de Paris
    direction : Tomáš Netopil

     


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