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CRITIQUES DE CONCERTS |
21 décembre 2024 |
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Récital du ténor Rolando Villazón et de la basse Ildar Abdrazakov dans la série des Grandes Voix au Théâtre des Champs-Élysées, Paris.
De tout un peu
Curieux programme que celui proposé par le ténor Rolando Villazón et la basse Ildar Abdrazakov pour cette tournée européenne qu’ils effectuent ensemble et qui faisait escale aux Grandes Voix du Théâtre des Champs-Élysées. Découverte de plusieurs compositeurs pas vraiment de premier plan, peu d’opéra et des romances d’intérêt variable.
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On est certes heureux de retrouver Rolando Villazón dont la voix, après les épreuves des années 2010, a retrouvé son velours, sa chaleur, son si beau timbre, même si quelques aigus sont parfois réticents à sortir. On en regrette d’autant plus ce choix de programme, justifié sans doute par la prudence et le désir de flatter chez le public les effets de voix et de lyrisme sans prendre trop de risques. Car d’opéra, il n’en fut qu’assez peu question.
De beaux extraits orchestraux, incontestablement, notamment de Mascagni, Massenet et Ponchielli, d’Emil von Řezniček aussi, une dĂ©couverte, bien jouĂ©s par la Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz sous la baguette de Guerassim Voronkov. Et puis un air d’Attila de Verdi, somptueusement envoyĂ© par Abdrazakov, voix magistrale, coffre impressionnant, que l’on vient d’entendre dans Don Carlos Ă l’OpĂ©ra Bastille, le cĂ©lèbre air de Mefistofele de Boito Son lo spirito che nega, par le mĂŞme Abdrazakov tout aussi impĂ©rial, jusqu’au sifflet final auquel il associe un public ravi et conquis, et puis le duo de MĂ©phisto et Faust du mĂŞme opĂ©ra, par les deux chanteurs, oĂą VillazĂłn ne fut pas toujours très Ă l’aise. C’est tout.
Sinon, des romances, de Verdi ou Rachmaninov à l’occasion, Luigi Danza, Augustin Lara, Florian Hermann… mais aussi d’une zarzuela de Reveriano Soutello / Juan Vert et même Granada, à pleins gosiers, dansé et mimé, pour susciter le délire d’un public conquis par tous les moyens. Acceptons que tout cela, programme et comportement scénique par trop racoleur, soit prévu pour tous publics, dans les villes très différentes où cette tournée conduit les deux interprètes, mais reconnaissons que l’on reste quand même sur sa faim, même si ces deux compères sont bien sympathiques et aussi talentueux vocalement… que scéniquement !
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Théâtre des Champs-Élysées, Paris Le 09/12/2017 Gérard MANNONI |
| RĂ©cital du tĂ©nor Rolando VillazĂłn et de la basse Ildar Abdrazakov dans la sĂ©rie des Grandes Voix au Théâtre des Champs-ÉlysĂ©es, Paris. | Emil von Řezniček (1860-1945)
Ouverture de Donna Diana
Giuseppe Verdi (1813-1901)
L’esule
Uldino Uldin ! (Attila)
Pietro Mascagni (1863-1945)
Intermezzo de Cavalleria rusticana
Giuseppe Verdi
Non t’accostare all’urna
Arrigo Boito (1842-1918)
Mefistofele (extraits)
Soutullo/Vert
Romance de German (La del Soto del Parral)
Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Mélodie de l’opus 4
Jules Massenet (1842-1912)
Le dernier sommeil de la Vierge (orchestre)
Stanislao Gastaldon (1861-1939)
Musica proibita
Luigi Denza (1846-1922)
Occhi di fata
Amilcare Ponchielli (1834-1886)
Danse des heures (La Gioconda)
AgustĂn Lara (1897-1970)
Granada
Rolando Villazón, ténor
Ildar Abdrazanov, basse
Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz
direction : Guerassim Voronkov | |
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