|
|
CRITIQUES DE CONCERTS |
02 janvier 2025 |
|
À la tête d'un orchestre de bonne tenue -quelques problèmes d'ensemble mis à part, James Conlon rend justice à cette partition sans parvenir à éviter des brutalités inutiles ; le choeur se montre décevant, avec une justesse approximative et des décalages souvent gênants. Le rôle-titre est l'un des plus écrasants du répertoire. Jane Eaglen offre une puissance et une longueur de souffle appréciables, mais le manque de tranchant de son chant, une justesse relative dans l'aigu et un jeu d'acteur impossible privent son incarnation de toute crédibilité. Le Calaf scéniquement embarrassé de Franco Farina est plus soucieux de volume que de raffinement. À l'inverse, Patricia Racette, par son soprano chaleureux et sûr, parvient à toucher la salle lors d'une mort de Liu qui reste le moment fort de la production, d'autant que le toujours excellent Dimitri Kavrakos tire le meilleur parti du bref mais émouvant rôle de Timur. Frank Ferrari (Ping), Gert Henning-Jensen (Pang) et Beau Palmer (Pong) font preuve d'une aisance plus scénique que vocale. La mise en scène de Francesca Zambello laisse perplexe : jouant d'un hiératisme sombre que renforcent encore les décors et costumes d'Alison Chitty, elle a paradoxalement le tort de laisser les chanteurs (et en premier lieu Jane Eaglen) livrés à eux-mêmes.
| |
Jane Eaglen (Turandot)
|
|
Opéra Bastille, Paris Le 03/10/1999 Yutha TEP |
| Reprise de Turandot à l'Opéra Bastille | Direction musicale : James Conlon
Mise en scène : Francesca Zambello
Décors et costumes : Alison Chitty
Lumières : Dominique Bruguières
Avec Jane Eaglen (Turandot), Franco Farina (Calaf), Patricia Racette (Liu), Dimitri Kavrakos (Timur), Charles Burles (Altoum), Franck Ferrari (Ping), Gert Henning-Jensen (Pang), Beau Palmer (Pong). | |
| |
| | |
|