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CRITIQUES DE CONCERTS |
30 décembre 2024 |
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Concert de l’Orchestre national d’Île-de-France sous la direction de Case Scaglione, avec le concours du violoniste Roberto González-Monjas à la Philharmonie de Paris.
Panorama finlandais
Dirigé par Case Scaglione, l’Orchestre National d’Île-de-France présente à la Philharmonie de Paris un voyage cent pour cent finlandais, où la Symphonie n° 1 de Jean Sibelius est précédée des plus récents Feria de Magnus Lindberg et Concerto pour violon d’Esa-Pekka Salonen, sous l’archet de Roberto González-Monjas.
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Présent tout le week-end avec son San Francisco Symphony dans une Philharmonie de Paris remplie, le chef d’orchestre Esa-Pekka Salonen n’attire pas autant les foules en tant que compositeur. En témoigne le mardi un programme de l’ONDIF où ni son Concerto pour violon, ni l’œuvre de son compatriote Magnus Lindberg n’ont réussi à faire déplacer un grand nombre d’auditeurs.
Créée en 1998, Feria de Lindberg tient en un seul mouvement de vingt minutes. Ses trois parties enchaînées se caractérisent par une grande impétuosité rythmique, portée par le plus grand effectif orchestral de la soirée. Case Scaglione y déploie une direction en manque d’intentions, où les contrastes ne font que suivre les masses indiquées par la partition, sans réellement montrer d’élan collectif, malgré une réelle tension. On notera toutefois le son d’orchestre plein et généreux, ainsi qu’une cadence de piano investie, bien mise en avant pour relancer la machine rythmique de la troisième partie.
Le Concerto pour violon de Salonen prolonge le voyage par les expériences et états d’âme du compositeur, avec une œuvre en quatre mouvements jouant sur les contrastes de dynamique, de caractère et d’effectif. Sa science de l’orchestration réjouit pendant que le violoniste Roberto González-Monjas épate par sa virtuosité sans faille, tout en souplesse, et livre une vision claire de la partition.
Le premier mouvement Mirage déroule un trait quasi-continu avec doubles cordes et harmoniques défendus dans une impulsion rock, qui annonce déjà le solo de batterie du troisième mouvement, Pulse II. Le précédent, Pulse I, rejoint un caractère atmosphérique et mystérieux avec de grands aplats, sur lesquels le violon étend de longues phrases tenues d’une chaleureuse sonorité. Conclusif, l’Adieu adopte un tempo lent, achevé calmement après une longue élégie du soliste.
En seconde partie, Scaglione donne une version vive et colorée de la Symphonie n° 1 d’un compositeur souvent au programme depuis l’arrivée du jeune directeur musical. Avec cette œuvre de Sibelius, l’orchestre s’attache à nouveau à théâtraliser la richesse des thèmes variés, porté par des cuivres tonitruants dans le premier mouvement, ou encore un thème populaire parfaitement accentué dans le Scherzo.
Parfois grevé par des problèmes de synchronisation, l’enthousiasme de l’orchestre et de ses solistes font oublier quelques approximations de justesse, pour retenir les cordes menées par Anne-Estelle Médouze, qui emportent par leur grande qualité d’ensemble dans les thèmes extatiques des mouvements pairs.
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Philharmonie, Paris Le 14/03/2023 Chloë ROUGE |
| Concert de l’Orchestre national d’Île-de-France sous la direction de Case Scaglione, avec le concours du violoniste Roberto González-Monjas à la Philharmonie de Paris. | Magnus Lindberg (*1958)
Feria
Esa-Pekka Salonen (*1958)
Concerto pour violon
Roberto González-Monjas, violon
Jean Sibelius (1865-1957)
Symphonie n° 1 en mi mineur op. 39
Orchestre National d’Île de France
direction : Case Scaglione | |
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