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CRITIQUES DE CONCERTS |
31 octobre 2024 |
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Récital du pianiste Till Fellner au Théâtre des Champs-Élysées, Paris.
Fiat Lux
C’est une prestation élégante et presque trop éclatante que donne le pianiste autrichien Till Fellner dans la série des concerts du dimanche matin de Jeanine Roze. Le second cahier des Impromptus de Schubert trouve une brillance univoque sous ses doigts et ne se distingue nullement de la Waldstein de Beethoven qui suit. Un jeu certainement plus classique que romantique.
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Complicité artistique
Sombre Volga
Hommage au réalisme poétique
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En ce début de programme, il faut attendre la fin de l’Impromptu en la bémol majeur de Schubert pour que le pianiste Till Fellner trouve ses marques. Soudainement et heureusement, la sonorité se désembourbe de la pédale pour atteindre une pleine lumière, les triolets deviennent nets et précis. Le pianiste ne quittera plus cette vision éclatante.
C’est un peu réducteur pour le Troisième Impromptu dont la mélodie tirée de Rosamunde pourrait être jouée plus cantabile et dont les variations peuvent dépasser la simple brillance. Fellner est en revanche à son affaire pour l’Allegro scherzando qui termine le cahier. La fougue des innombrables traits est rendue dans un style impeccable sans aucun débordement ou afféterie. Il est frappant de constater que le jeu de Fellner sonne comme aux antipodes de son maître Alfred Brendel et qu’il expose une conception très classique de cette musique aux racines pourtant profondément viennoises.
La même approche stylistique s’applique à la Sonate Waldstein de Beethoven que Fellner joue ensuite. Rigueur, articulation, équilibre s’accompagnent d’une virtuosité un rien démonstrative. La lumière exposée ne fait aucune place à l’ombre, or le passage de l’un à l’autre caractérise le bréviaire beethovénien. Les grondements sont là mais sans leurs racines profondément orchestrales. Ce très beau piano manque aussi de nuances et de variétés dans les couleurs.
Le pianiste s’abandonne un peu plus dans le bis qui conclut le récital, Au bord d’une source de Liszt, dont il distille les arpèges avec un calme olympien.
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Théâtre des Champs-Élysées, Paris Le 19/03/2023 Thomas DESCHAMPS |
| Récital du pianiste Till Fellner au Théâtre des Champs-Élysées, Paris. | Franz Schubert (1797-1828)
Quatre impromptus op. 142 D. 935 (1827)
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour piano n° 21 en ut majeur op. 53 « Waldstein » (1804)
Till Fellner, piano | |
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