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CRITIQUES DE CONCERTS 21 décembre 2024

Premiers concerts du festival du Printemps des Arts de Monte-Carlo 2024.

DĂ©jĂ  le printemps
© Urban Ruth

La quarantième édition du Printemps des Arts de Monte-Carlo s'ouvre avec un hommage chanté au rapport de l'homme avec la nature et cette Terre vue sous le prisme musical et écologique. Au programme : trios avec piano de Beethoven, Chant de la Terre de Mahler dans l’orchestration de Reinbert de Leeuw et une création de Sophie Lacaze.
 

Auditorium Rainier III, Monaco
Le 16/03/2024
David VERDIER
 



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  • Ces deux journĂ©es au Printemps des arts s'ouvrent par trois trios de Beethoven, cĹ“ur battant d'un romantisme capable de traduire musicalement la nature par le regard qu'il porte sur elle. C'est Ă©galement l'occasion d'entendre la violoniste Sayaka Shoji, le violoncelliste Henri Demarquette rĂ©unis par le piano très volontaire de Jean-FrĂ©dĂ©ric Neuburger – une volontĂ© très assertive qui fait un sort sans doute un peu exagĂ©rĂ© au dĂ©licat Opus 1 n° 1 en mib majeur.

    Le clavier oriente les débats en attirant à lui toute la charge expressive dans l'Allegro et en poussant ses partenaires à suivre l'injonction des appels très marqués qui ouvrent le finale Presto. Les vitupérations initiales de l'Opus 70 n° 1 en ré majeur conviennent mieux à cette approche, même si les Esprits de Macbeth se tiennent à distance du fameux mouvement lent donnant son surnom au trio et qui trouve sa résolution dans l'étincelante péroraison du Presto final. La soirée se referme sur un Trio l’Archiduc pas vraiment apaisé mais d'une ampleur et d’un volume expressif largement sollicités par des interprètes de tout premier rang.

    À l'heure où l'avenir de notre planète est au cœur des problématiques, Le Chant de la terre de Mahler est une partition à la résonance particulière. L'œuvre est donnée dans un programme avec en première partie, le rare et mélancolique Mouvement de quatuor avec piano en la mineur. Les solistes du Het Collectief déploient une énergie très concentrée qui donne aux volutes circulaires du thème un poids réellement touchant.

    Plus réussie encore, l'interprétation du Chant de la terre dans l'orchestration du chef d’orchestre néerlandais Reinbert de Leeuw, récemment disparu, et qui avait enregistré l'œuvre avec le ténor Yves Saelens et Lucile Richardot. On retrouve ici la mezzo française aux côtés de Stefan Cifolelli sous la direction très engagée de Gregor Mayrhofer.

    La ligne écourtée de Das Trinklied vom Jammer der Erde montre d'emblée les limites dynamiques du ténor belge, plafonnant dans les aigus malgré d'évidentes qualités d'engagement et de phrasé (Der Trunkene im Frühling). Lucile Richardot joue sur un timbre opalin très maîtrisé mais un rien surexposé et surarticulé dans un Abschied qui semble flotter paradoxalement au-dessus du sens et de l'expression, et ce malgré l'éclairage particulièrement vif et contrasté que la direction donne à cette orchestration.

    Franche déception en revanche pour la création de l'opéra L'étoffe inépuisable du rêve de la compositrice Sophie Lacaze, basé sur des mythes aborigènes relatifs à la création du monde. Inscrivant les sons de la nature comme matériau sonore dont elle exploite la vibration jusqu’à la présenter avec une obstination qui cède rapidement à un ennui envahissant, l'œuvre multiplie les poncifs – emportée par le fond par une langue poétique et une diction hors d'âge.

    Les phrases du didgeridoo viennent colorer un propos rythmiquement plat et insipide que peine à animer la battue de Bruno Mantovani à la tête de son Ensemble Orchestral Contemporain, avec un trio de chanteurs contraints par la mise en scène et la partition à des interventions très anodines de contenu et de caractère.




    Auditorium Rainier III, Monaco
    Le 16/03/2024
    David VERDIER

    Premiers concerts du festival du Printemps des Arts de Monte-Carlo 2024.
    Vendredi 15 mars, One Monte-Carlo :
    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Trio avec piano n° 1 en mib majeur op. 1 n° 1
    Trio avec piano n° 5 en ré majeur, op. 70 n° 1
    Trio avec piano n° 7 en sib majeur, op. 97, « Archiduc Â»
    Jean-Frédéric Neuburger (piano)
    Sayaka Shoji (violon)
    Henri Demarquette (violoncelle)

    Samedi 16 mars, Auditorium Rainier III :
    Gustav Mahler (1860-1911)
    Quatuor pour piano et cordes en la mineur
    Das Lied von der Erde
    Stefan Cifolelli, ténor
    Lucile Richardot, mezzo-soprano
    Het Collectief
    direction : Gregor Mayrhofer

    Samedi 16 mars, Théâtre des Variétés :
    Sophie Lacaze (*1963)
    L'étoffe inépuisable du rêve
    Els Janssens, mezzo-soprano
    Xavier de Lignerolles, ténor
    Romain Dayez, baryton
    Alain Carré librettiste et acteur
    Ensemble Orchestral Contemporain
    direction : Bruno Mantovani
    mise en scène : Jeanne Debost

     


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