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CRITIQUES DE CONCERTS 19 septembre 2024

Concert de rentrée de l’Orchestre de Paris sous la direction de Klaus Mäkelä, avec le concours de la violoniste Lisa Batiashvili à la Philharmonie de Paris.

Répertoire à l’œuvre
© Thomas Deschamps

Le concert de rentrée de l’Orchestre de Paris et de son chœur présente des forces en pleine forme répondant avec ductilité et précision aux gestes, parfois même au seul regard de leur chef, Klaus Mäkelä. Des pièces Vasks ferventes et une Eroica virtuose s’inclinent devant une lecture passionnée et passionnante du Concerto de Tchaïkovski avec l’irradiante Lisa Bathiasvili.
 

Philharmonie, Paris
Le 11/09/2024
Thomas DESCHAMPS
 



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  • Une rentrĂ©e de l’Orchestre de Paris sans son chĹ“ur serait incomplète. C’est donc tout naturellement que ce premier programme de saison dĂ©bute par une pièce mettant en valeur l’ensemble prĂ©parĂ© par Richard Wilberforce. Le Laudate Dominum du compositeur letton PÄ“teris Vasks prĂ©sente une structure ancestrale de chant et contrechant confrontant le chĹ“ur Ă  l’orchestre pendant une quinzaine de minutes. L’intĂ©rĂŞt rĂ©side dans les subtilitĂ©s d’écriture oĂą alternativement les masses chorales et instrumentales se parent de dissonances et d’intervalles qui chatouillent l’oreille. Rien de tel bien Ă©videmment dans le pilier du rĂ©pertoire qui suit.

    Lisa Batiashvili offre néanmoins du Concerto pour violon de Tchaïkovski une lecture d’une grande variété. L’intonation immaculée et la sonorité jamais détimbrée ne sont pourtant pas synonymes de prudence car la violoniste d’origine géorgienne use d’une palette dynamique extraordinaire depuis le murmure jusqu’à des traits déchirants sans écraser le son.

    Son discours en rien décousu happe l’attention d’un bout à l’autre des trois mouvements. La direction de Klaus Mäkelä rivalise d’imagination et de virtuosité. Comme la saison passée dans les extraits de Casse-Noisette, le chef et ses musiciens s’amusent comme des gamins tous virtuoses qu’ils sont. L’ensemble atteint une jubilation irrépressible qui retombe un peu avec un bis d’inspiration folklorique d’Alexandre Machariavani.

    Une seconde pièce de Vasks vient débuter la seconde partie. D’une durée moitié moindre, le Pater Noster offre une structure en arche. Ici l’orchestre réduit aux cordes ne joue qu’un rôle minime. Tout réside dans les équilibres mouvants entre les différentes voix chorales que la formation parisienne sert avec une précision qui n’exclut pas une émotion sourde puis finalement puissante avant de se résoudre dans le silence. Comme lors de la première partie, les choristes restent assis pendant le complément de programme, ici encore un cheval de bataille bien connu.

    Pour cette Héroïque de Beethoven, Mäkelä convoque soixante cordes, soit le double de Rattle à Berlin ou même dix de plus que ce qu’il a lui-même utilisé à Amsterdam en 2023. Certes, il n’est pas le seul à procéder ainsi, et le travail effectué avec ces pupitres sonne admirablement, mais le rapport avec les vents paraît parfois déséquilibré. Beaucoup plus réussi que celui de la Neuvième d’avril dernier, le mouvement lent n’échappe pas à certaines coquetteries ou maniérismes en lieu et place de l’intériorité qu’il est possible d’attendre de la Marcia funebre, même sans pathos.

    Le Finale se partage entre raffinements et emportements. Ici l’aspect rhapsodique de la belle direction du Finlandais n’est pas toujours un avantage.




    Philharmonie, Paris
    Le 11/09/2024
    Thomas DESCHAMPS

    Concert de rentrée de l’Orchestre de Paris sous la direction de Klaus Mäkelä, avec le concours de la violoniste Lisa Batiashvili à la Philharmonie de Paris.
    PÄ“teris Vasks (*1946)
    Laudate Dominum, pour chœur et grand orchestre (2016)
    Pater Noster, pour chœur et orchestre à cordes (1997)
    Chœur de l’Orchestre de Paris
    Piotr Ilitch TchaĂŻkovski (1840-1893)
    Concerto pour violon en ré majeur, op. 35 (1878)
    Lisa Batiashvili, violon
    Ludwig van Beethoven (1770-1827)
    Symphonie n° 3 en mib majeur op. 55 « Eroica Â» (1804)
    Orchestre de Paris
    direction : Klaus Mäkelä

     


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