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CRITIQUES DE CONCERTS 05 février 2025

Symphonie n° 3 de Mahler par l’Orchestre Simón Bolívar sous la direction de Gustavo Dudamel avec le concours de la mezzo-soprano Marianne Crebassa à la Philharmonie de Paris.

Classe de maître
© O. Bertrand

Le premier des deux concerts parisiens de l’Orchestre symphonique Simón Bolívar ce mois de janvier montre l’extraordinaire chemin parcouru depuis la nomination de Gustavo Dudamel à sa direction en 1999. Cohésion instrumentale, raffinements sonores et respect du texte portent haut une lecture accomplie de la Symphonie n° 3 de Mahler.
 

Philharmonie, Paris
Le 11/01/2025
Thomas DESCHAMPS
 



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  • En prĂ©ambule, le ChĹ“ur de l’Orchestre de Paris interprète deux chĹ“urs a cappella Ă©crits par JosĂ© Antonio Abreu, le fondateur d’El Sistema et de l’Orchestre symphonique SimĂłn BolĂ­var. Une introduction d’une radieuse ingĂ©nuitĂ©. Ces compositions rĂ©solument optimistes, Ă©voquant entre autres la germination des cultures agricoles, offre un contrepoint bien net qu’on imagine très pĂ©dagogique, dont les forces parisiennes rendent toute la fraĂ®cheur. Après les applaudissements, Gustavo Dudamel fait assoir les choristes et lancent l’orchestre dans le premier mouvement de la Symphonie n° 3 de Mahler.

    Devant les effectifs gigantesques (dix contrebasses sont déployées), on craignait déséquilibre et démesure qui grèvent tant de lectures de la plus longue des symphonies du compositeur autrichien. Quelques mesures suffisent à rassurer, cette interprétation brille déjà par un respect scrupuleux des nuances dynamiques, une bénédiction dans ce Kräftig, Entschieden monumental qui doit éviter de lasser l’oreille.

    Dudamel économise les forces, assoit le mouvement sur un jeu de résonnances aux cordes qui forcent l’admiration par leur sonorité d’ensemble et leur cohésion. Les fanfares de cuivres assorties d’une percussion au taquet passent et repassent avec caractère et vitalité. Le deuxième mouvement souffre légèrement d’un lissage expressif et d’un premier violon inconstant, le troisième s’enlumine d’un des plus poétiques cors de postillon qu’on n’ait jamais entendus, le formidable Pacho Flores, invité à cette occasion.

    Le mouvement nietzschéen voit l’intense Marianne Crebassa renouveler sa réussite ici même avec Salonen en 2019. En revanche, les enfants du chœur se montrent anormalement brouillons dans les Bimm bamm du V. Le dernier mouvement montre une légère et compréhensible fatigue dans certains pupitres mais qui ne se traduit jamais par la réserve. Là encore la direction ultra attentive de Dudamel canalise les énergies, distille les nuances, construit la grande célébration du ré majeur jusqu’à l’exaltant climax final.

    Une leçon de direction qui nous rappelle opportunément quel pédagogue d’exception est Gustavo Dudamel.




    Philharmonie, Paris
    Le 11/01/2025
    Thomas DESCHAMPS

    Symphonie n° 3 de Mahler par l’Orchestre Simón Bolívar sous la direction de Gustavo Dudamel avec le concours de la mezzo-soprano Marianne Crebassa à la Philharmonie de Paris.
    José Antonio Abreu (1939-2008)
    Sol que das vida a los trigos (1964)
    Luz TĂş (posth.)
    Gustav Mahler (1860-1911)
    Symphonie n° 3 en ré mineur (1896)
    Marianna Crebassa, mezzo-soprano
    Chœur de l’Orchestre de Paris
    Chœur de jeunes et chœur d’enfants de l’Orchestre de Paris
    Orchestre symphonique SimĂłn BolĂ­var
    direction : Gustavo Dudamel

     


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