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CRITIQUES DE CONCERTS |
30 octobre 2024 |
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Récital de Sandrine Piau au Théâtre du Palais Royal, Paris.
Carré de dames pour Haendel
Dans le cadre ravissant du Théâtre du Palais Royal, où plane encore le souvenir de récitals glorieux, Sandrine Piau a magnifiquement relevé le défi. Surmontant une acoustique particulièrement périlleuse pour les chanteurs, la soprano française a de nouveau démontré qu'elle était une digne héritière de ses illustres aînées. Et une très grande haendelienne.
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Il est vraiment ravissant, le Théâtre du Palais Royal, où se sont repliés les concerts du Théâtre Grévin, le musée du même nom étant en travaux. Ravissant et riche de souvenirs. L'acoustique, malheureusement, en est désespérément sèche, et l'Ensemble Amarillis en fait les frais. On ne compte pas les problèmes de justesse, d'intonation, de stabilité du son. Le violoncelle d'Ophélie, la flûte alto d'Héloïse (bien plus que son hautbois) ont du mal à s'épanouir dans les sonates de Haendel et de Geminiani ; et le clavecin de Violaine Cochard semble étrangement sage. Il en faut davantage pour démonter Sandrine Piau, qui chante comme elle respire. La petite flûte l'accompagne en un ravissant babillage dans Acis et Galatée et l'air de Riccardo Primo donné en bis, le célèbrissime Lascio ch'io pianga de Rinaldo distille une émotion frémissante, les vocalises du Tornarmi a vagheggiar d'Alcina sont étourdissantes
c'est la fête à Haendel. La cantate Mi palpita il cor est l'occasion rêvée de parcourir le versant escarpé de la Carte du Tendre, celui d'une affliction qui n'exclut pourtant pas l'espoir. Le style est parfait, le timbre exquis, l'expression naturelle et simple, le sourire s'entend dans la voix. Après une Cendrillon de Pauline Viardot au disque (l'une des parutions récentes les plus marquantes de la firme anglaise Opera Rara), et avant un récital de mélodies françaises, Sandrine Piau, sereinement maîtresse de son art, diversifie ses cartes... et gagne.
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Théâtre du Palais-Royal, Paris Le 22/01/2001 Michel PAROUTY |
| Récital de Sandrine Piau au Théâtre du Palais Royal, Paris. | Sandrine Piau, soprano
Ensemble Amarillis :
Ophélie Gaillard, violoncelle
Héloïse Gaillard, flûtes & hautbois,
Violaine Cochard, clavecin
Airs d'Acis and Galatea, Rinaldo, Alcina, Il Trionfo del Tempo & del Disinganno, cantate Mi Palpita il cor.
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