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CRITIQUES DE CONCERTS 30 décembre 2024

Première partie de l'intégrale des sonates de Beethoven à la Cité de Musique.

Ludwig ma non tanto

Beethoven vu par Andy Wharol

Les amoureux de Ludwig van Beethoven et les passionnés du piano ont pu faire le plein de sensations : pendant quatre jours, la cité de la musique leur proposait une intégrale des Sonates de Beethoven. Invités au banquet, Frank Braley, Nicholas Angelich, Jean-Efflam Bavouzet et Claire Désert ont ouvert le cycle.

 

Cité de la Musique, Paris
Le 08/03/2001
Mathias HEIZMANN
 



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  • Évidemment, ce genre de prestation de groupe entraîne une drôle d'écoute : impossible d'échapper à la tentation des comparaisons au risque de passer à côté du concert. On avait programmé par exemple Claire Désert juste après Jean-Efflam Bavouzet. Même piano, même salle, même acoustique. Et pourtant, dès les premiers forte, on se dit que ce son-là manque d'ampleur, de force et de couleur.

    Que faire ? S'endormir sur les souvenirs du premier ? Déjà plus d'une heure de musique, la tentation est grande ! Mais en même temps la jeune pianiste possède un sens du phrasé admirable et une souplesse assez captivante. Alors on se laisse séduire par son jeu équilibré et généreux, son sens de la narration qui, dans la 4e sonate en mi bémol majeur, op. 7, vient largement compenser le manque d'ampleur du piano.

    Du côté du trio masculin, il y avait à boire et à manger. Puissance du jeu, construction implacable, gestion parfaite de la pédale
    Jean-Efflam Bavouzet a offert le meilleur de cette intégrale. L'énergie qu'il place dans les redoutables tierces des premières mesures de la Troisième Sonate tient du prodige et l'oeuvre entière semble jaillir de ce matériau là.

    Juste avant, Nicholas Angelich avait fait également son petit effet : lui aussi possède un jeu assez impressionnant, un sens de la construction irréprochable et une palette de couleurs très large. Sous ses doigts la Deuxième Sonate prend un relief particulier, dû en grande partie à sa lisibilité parfaite.

    Le jeu de Frank Braley, en revanche, laisse perplexe. Beaucoup de pédale forte, une sonorité un peu légère, l'ensemble laisse une curieuse impression de flou artistique. En fait Frank Braley a choisi de souligner le caractère dépouillé de la première sonate.

    Ce n'est bien sûr pas hors sujet, mais il n'empêche que cette oeuvre ne se résume pas à une ligne de chant doté d'une harmonie plaisante. En oubliant les contrastes, les dialogues ou la valeur expressive d'un point d'orgue sur un silence, Frank Braley a fait de cette sonate juste une jolie pièce sans grand relief. Mais Beethoven est-il vraiment joli ?

    Lire aussi le compte-rendu de la précédente édition de cette intégrale à la Roque d'Anthéron, cet été.




    Cité de la Musique, Paris
    Le 08/03/2001
    Mathias HEIZMANN

    Première partie de l'intégrale des sonates de Beethoven à la Cité de Musique.
    Intégrale des sonates de Ludwig van Beethoven.
     


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