altamusica
 
       aide













 

 

Pour recevoir notre bulletin régulier,
saisissez votre e-mail :

 
désinscription




L'ACTUALITE DE LA DANSE 08 septembre 2024

Blanco, de Johan Inger, et End, de Sidi Larbi Cherkaoui par le Ballet Cullberg à la Dansens Hus de Stockholm.

Deux perles pour le prix d'une
© HÃ¥kan Larsson

End, de Johan Inger.

Alors que la critique s'épuise parfois à chercher de nouveaux chorégraphes dignes de ce nom, le Ballet Cullberg ouvre sa saison en Suède avec deux pièces parfaites. Johan Inger, directeur de la compagnie et Sidi Larbi Chekaoui, pour la première fois avec la Cullberg, se partagent l'affiche pour une soirée placée à tout hasard sous le signe de la liberté.
 

Dansens Hus, Stockholm
Le 01/09/2006
Vincent LE BARON
 



Les 3 dernières critiques de danse

  • Triomphe de l’arabesque

  • L’amour virtuose

  • Ivresse grecque

    [ Tout sur la danse ]
     
      (ex: Harnoncourt, Opéra)




  • La Maison de la Danse à Stockholm ressemble dans son principe à son homonyme lyonnais et demeure en outre la scène de prédilection du Ballet Cullberg dans la capitale suédoise. La compagnie, à l'aube de son quarantième anniversaire, se présente dans une forme au moins aussi éclatante qu'au cours de sa tournée au Palais de Chaillot à Paris la saison passée.

    Après Birgit Cullberg et Mats Ek, Johan Inger, à sa mesure, semble assumer avec succès cet héritage que d'aucuns vivraient plus timidement. La liberté sert d'ombrelle aux deux chorégraphies programmées. Après tout pourquoi pas, liberté du mouvement et liberté créatrice mais il ne faut pas épiloguer sur ce thème, prétexte à une soirée forte et équilibrée.

    Johan Inger ouvre le bal avec Blanco sur une musique commandée pour l'occasion à Stefan Levin. Le mouvement évoque au début Mats Ek et Jiří Kylián – Inger a longtemps dansé au Nederlands Dans Teater. Cependant, on abandonne aussitôt cette tentative de lignage, sollicité par trois quarts d'heure d'invention. Le registre, à la fois grave et léger retient toute l'attention. Les portés, à la fois complexes et fluides marquent le talent de ces danseurs venus de Suède mais aussi des quatre coins du monde. La scène la plus marquante demeure celle où une jeune femme parcourt la scène sans poser le pied ailleurs que sur des chaussures éparpillées sur le sol. Pas d'argument ni de scénographie sophistiquée, la danse pour la danse ; et le public en redemande.

    Depuis Foi et Tempus Fugit, le belge Sidi Larbi Cherkaoui s'est imposé, avec l'aide des Ballets C. de la B. Le chorégraphe s'est déjà aventuré dans la création pour d'autres compagnies. Avec le Ballet Cullberg, il trouve des danseurs au mouvement ancré dans le sol, une gravité qui sied à son vocabulaire. Les chants géorgiens qu'il retient confèrent une résonance quasi mystique à la pièce.

    Son titre, End, exprime la fin de voyage, de l'itinérance. Au départ, un danseur entre en scène avec une foule d'objets qu'il traîne péniblement. Ce sont les matériaux d'un bâtiment qu'il construit. L'ensemble des danseurs forme une communauté attachante qui s'exprime dans un esperanto littéralement incompréhensible mais universellement signifiant. Certains danseurs semblent particulièrement à leur aise avec ce langage. Cherkaoui ne les ménage pas le moins du monde mais après quelques représentations, aucune difficulté technique ne paraît les perturber.

    Plus encore que l'oeuvre de Johan Inger, cette pièce de Sidi Larbi Cherkaoui fait une forte impression. Le Ballet Cullberg enfile une perle supplémentaire à son répertoire. En quarante ans, voici une compagnie qui a pu se constituer un patrimoine vivant terriblement enviable.




    Dansens Hus, Stockholm
    Le 01/09/2006
    Vincent LE BARON

    Blanco, de Johan Inger, et End, de Sidi Larbi Cherkaoui par le Ballet Cullberg à la Dansens Hus de Stockholm.
    Blanco
    chorégraphie : Johan Inger

    End
    chorégraphie : Sidi Larbi Cherkaoui

    Cullbergbaletten

     


      A la une  |  Nous contacter   |  Haut de page  ]
     
    ©   Altamusica.com