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L'ACTUALITE DE LA DANSE |
05 février 2025 |
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Reprise de la Bayadère version Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris.
La Bayadère (1) :
Une Étoile pour la Bayadère
Belle reprise de la Bayadère selon Rudolf Noureev au Ballet de l’Opéra de Paris, occasion pour Nicolas Joel et Brigitte Lefèvre de nommer Danseur Étoile Josua Hoffalt qui interprétait pour la première fois le rôle de Solor, avec un entourage on ne peut plus adéquat. Belle consécration, méritée à tous égards, pour ce danseur à la taille par ailleurs idéale.
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Au Ballet de l’Opéra national de Paris, la relève ne pose quasiment jamais de problèmes. Il y a parfois des périodes moins fastes, mais il finit toujours par surgir la personnalité dont on a besoin. Gérer cette super élite qu’est le groupe des Étoiles n’est pas une tâche facile. Il en faut de toutes sortes, pour les exigences très diversifiées du répertoire classique et contemporain et il faut aussi que l’on puisse constituer des couples assortis pour les rôles des ballets les plus célèbres.
Il faut donc des hommes grands pour les grandes danseuses et d’autres d’un gabarit un peu moindre, plus assortis aux autres Étoiles. D’une certaine manière, Josua Hoffalt, qui vient d’être nommé Étoile, est d’une taille idéale. Il est grand, mais peut aussi bien former le plus harmonieux des couples avec une ballerine plus gracile, comme on le vit à plusieurs reprises avec Myriam Ould-Braham par exemple.
Cette nomination, effectuée à l’issue de la première de la reprise de la Bayadère est donc justifiée à tous égards. Hoffalt est un excellent danseur, belle technique, bon physique, élégance d’une danse large et aisée, sens du théâtre qu’il pourra encore développer dans les premiers rôles qui seront désormais son lot.
Dans cette première distribution et pour son premier Solor, il était on ne peut mieux entouré. Aurélie Dupont est toujours une Nikiya d’une beauté absolue, à la danse d’une solidité technique inébranlable sans que cela nuise à la sensibilité ni à l’intelligence d’une interprétation d’une vraie musicalité.
Dorothée Gilbert donne à la méchante Gamzatti non seulement une technique éblouissante mais une force dramatique qui impressionne. Il fallait donc un réel impact à Josua Hoffalt pour s’affirmer face à pareilles partenaires. Il l’a fait avec beaucoup de classe, celle que l’on attend d’une Étoile, avec aussi beaucoup de sûreté dans les variations les plus redoutables et avec un investissement théâtral très appréciable. Attendue et justifiée, cette nomination vient à point nommé à tous égards.
On a aussi beaucoup apprécié la manière dont les autres rôles on été assumés, en particulier celui du terrible Rajah par Stéphane Phavorin égalant presque l’inoubliable Jean-Marie Didière. Alexis Madin est un Fakir agile et réaliste à souhait, Mathilde Froustey dont on attend avec intérêt la Gamzatti, est très investie dans la variation de Manou, même si elle mérite mieux que ce type d’emplois, et Emmanuel Thibault s’est taillé son habituel triomphe en Idole doré. Très belle entrée des Ombres au troisième acte, homogène, sans raideur, onctueuse et d’une grande précision.
D’autres distributions avec beaucoup de prises de rôles vont maintenant se succéder. Elles donnent leurs chances à toute une nouvelle génération.
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Opéra Bastille, Paris Le 07/03/2012 Gérard MANNONI |
| Reprise de la Bayadère version Noureev au Ballet de l’Opéra national de Paris. | La Bayadère, ballet en trois actes
musique : Ludwig Minkus
chorégraphie et mise en scène : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa
décors : Ezio Frigerio
costumes : Franco Squarciapino
Ă©clairages : Vinicio Cheli
Orchestre de l’Opéra national de Paris
direction : Fayçal Karoui
Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris | |
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