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L'ACTUALITE DE LA DANSE |
15 janvier 2025 |
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Reprise du Parc de Preljocaj au Ballet de l’Opéra national de Paris.
Jeux de l’amour
Parallèlement à celle de la Belle au bois dormant à la Bastille, l’Opéra de Paris a repris pour la période des fêtes de fin d’année au Palais Garnier le Parc d’Angelin Preljocaj, avec son atmosphère entre les Liaisons dangereuses et la Princesse de Clèves. Une pièce maîtresse tout en harmonie, en élégance et en invention.
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Seconde reprise pour les fêtes, la chorégraphie du Parc créée avec succès à Garnier en 1994 par le chorégraphe Angelin Preljocaj sur des musiques de Mozart. Véritable triomphe à sa création, le ballet traite de l’amour dans son aspect le plus galant, le plus français aussi dans un décor admirable de poésie de Thierry Leproust et de magnifiques costumes d’Hervé Pierre, et a déjà une existence enviable pour un ballet qui va fêter ses vingt ans.
Présenté à Rome l’année de sa création puis à Singapour et à New York sur la scène du Metropolitan Opera, il fut repris en 1996 dans la grande salle de l’Opéra Bastille où il a été donné régulièrement depuis son retour à Garnier où il est plus en valeur, toujours avec de nouveaux interprètes.
Cette chorégraphie des « jeux de l’amour dans un jardin français », nourrie autant d’une sensibilité contemporaine avec ses quatre jardiniers, cupidons en cuir et à lunettes noires tout droit sortis d’une bande dessinée futuriste, tirant les ficelles d’une histoire d’amour galant nourrie de lectures des Liaisons dangereuses et de la Princesse de Clèves sur qui planerait l’ombre de Marivaux, intègre avec l’évidence de la connaissance la plus sublime des musiques, un choix fait parmi ce que Mozart a composé de plus sensuel.
Son découpage en trois parties qui pourraient tout autant être celles d’une journée que les trois temps de l’Amour comme le suggère le nom des trois admirables duos : Rencontre, Résistance et Abandon ont étés dansés lors de la première représentation avec une émotion intense par le couple formidablement bien apparié Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche, ce dernier dansant sa dernière saison avant son départ à la retraite du ballet en juillet.
Ces trois duos d’une bouleversante simplicité (sauf peut être pour les danseurs) coulaient, comme sang dans les veines, dans trois Adagios des Concertos pour piano n° 14, n° 15 et n° 23 de Mozart joués avec un peu de raideur par Elena Bonnay avec l’Orchestre de chambre de Paris sous la direction efficace de Koen Kessels.
L’ensemble du ballet fait appel, outre aux quatre jardiniers, à huit couples rompus à toutes les formes que prend l’amour galant dans sa recherche, son calcul, son aboutissement et son accomplissement, magnifiquement choisis parmi le Corps de ballet. L’harmonie que dégage l’ensemble, l’élégance, l’invention de chaque instant font certainement de ce Parc la plus belle des chorégraphies d’Angelin Preljocaj et reste une des pièces maîtresse du répertoire contemporain du Ballet de l’Opéra de Paris.
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Palais Garnier, Paris Le 07/12/2013 Olivier BRUNEL |
| Reprise du Parc de Preljocaj au Ballet de l’Opéra national de Paris. | Le Parc
musique : W.A. Mozart
chorégraphie : Angelin Preljocaj
création sonore : Goran Vejvoda
décors : Thierry Leproust
costumes : Hervé Pierre
Elena Bonnay, piano
Orchestre de chambre de Paris
direction : Koen Kessels
Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris | |
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