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L'ACTUALITE DE LA DANSE |
22 décembre 2024 |
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Programme Lander-Forsythe au Ballet de l’Opéra national de Paris.
Un spectacle inégal
Le premier grand spectacle de rentrée du Ballet de l’Opéra de Paris pour la nouvelle saison 2014-2015 réunissait sur la même affiche le très classique Études d’Harald Lander et les très modernes Woundwork 1 et Pas./Parts de William Forsythe. Et à l’issue d’un spectacle inégal, plus de réussite dans les seconds que dans le premier.
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Un ballet comme Études, qui met en forme de spectacle les pas d’écoles qui défilent pendant un cours de danse classique, de la barre au milieu, sur la musique orchestrée d’Études de Czerny, exige une exécution parfaite et surtout très homogène pour ne pas sombrer dans l’ennui.
Reconnaissons que ce soir, on n’est pas loin d’une routine sans âme et d’une simple – si tant est que ce soit simple ! – démonstration technique collective et individuelle. Les pas ne sont pas toujours mal exécutés, loin de là , mais il manque ce lien, cette fusion d’ensemble qui peuvent seuls donner une cohérence au propos d’Harald Lander.
Pour que ce ballet vive, il faut l’arracher justement à ce côté mécanique qui caractérise trop de cours. Il faut que ce soit un tout qui s’enchaîne en racontant quelque chose, qui échappe à une suite de numéros de plus en plus musclés et périlleux, indépendants les uns des autres. Il y a une logique dans la structure d’un cours. C’est elle qui doit se montrer comme le fil rouge du ballet.
Des ensembles parfois approximatifs, notamment dans la pureté des alignements ou surtout des diagonales, des solistes certes virtuoses mais pas tous au mieux de leur forme ou dans leur meilleur emploi. Cette nouvelle génération doit s’approprier ce répertoire et elle s’y est montrée quelque peu incertaine, avec une Amandine Albisson, Étoile certes ravissante mais non sans faiblesses ni hésitations, et deux Premiers Danseurs aux grandes qualités, Arthur Raveau et François Allu, mais dont les personnalités contrastées se desservaient plus qu’elles ne se complétaient.
Le premier tout en finesse, en élégance mais de manière encore trop stéréotypée, le second tout en énergie, en force, en effets impressionnants, mais encore trop athlétique au premier degré. Ils sont jeunes. Travail comme expérience de ce type de répertoire leur apportera ce qui leur manque encore.
Rien que du positif en revanche dans l’interprétation des deux ballets que Forsythe créa pour les danseurs de l’Opéra en 1999. Deux pièces majeures de son œuvre, d’une intelligence confondante, d’une imagination inépuisable, d’une efficacité scénique et émotionnelle permanente. Woundwork 1 était défendu par quatre Étoiles superlatives, Aurélie Dupont, Laetitia Pujol, Hervé Moreau et Mathieu Ganio, tous investis, superbes de précision, d’élégance, dans une fusion parfaite, avec une énergie viscérale et totalement sous contrôle.
Beaucoup de très belle danse aussi pour Pas ./ parts, avec la magnifique Marie-Agnès Gillot en tête, mais aussi le Premier Danseur Audric Bezard ici bien dans son élément, les très belles Premières Danseuses Nolwenn Daniel et Ève Grinsztajn, l’Étoile Jérémie Bélingard, puissant mais avec raffinement, et de remarquables interventions du Sujet Sébastien Bertaud. Mais il faudrait citer quasiment tout le monde. Le style est assimilé, maîtrisé, tout est en place, tellement mieux que dans le classique Lander ! Faut-il en tirer une leçon ?
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Palais Garnier, Paris Le 23/09/2014 Gérard MANNONI |
| Programme Lander-Forsythe au Ballet de l’Opéra national de Paris. | Études
chorégraphie : Harald Lander
musique : Czerny
Woundwork 1
chorégraphie : William Forsythe
musique : Thom Willems
costumes : Stephen Galloway
Pas. / parts
chorégraphie : William Forsythe
musique : Thom Willems
costumes : Stephen Galloway
Orchestre de l’Opéra national de Paris
direction : Frédéric Laroque
Avec les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de ballet de l’Opéra national de Paris
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