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SELECTION CD |
21 novembre 2024 |
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La sélection de Gérard Mannoni |
Messe en si mineur.
Choeur et orchestre du Gesellschaft der Musikfreunde, Wien,
Herbert von Karajan, direction
Elisabeth Schwarzkopf, Marga Höffgen, Nicolaï Gedda, Heinz Rehfuss.
2 CD EMI CHS765052
Enregistré en 1952, publié en 1954 et réédité en 1990, cet enregistrement est celui avec lequel j'ai découvert la Messe en si. Il me semble aujourd'hui représenter toujours une approche particulièrement positive de Bach, qui fut celle de tous ceux qui découvraient la musique après la guerre avec l'avènement du microsillon. Bach était vécu selon la sensibilité musicale générale du moment, les grandes voix d'opéra n'avaient pas honte de s'y adonner et personne n'aurait songé alors à les trouver hors de propos dans ce répertoire. Karajan avait une sincérité absolue, Schwarzkopf et Gedda débutaient presque sur le grand circuit international, Höffgen et Rehfuss étaient déjà des stars. Sans ce type d'enregistrement, le terrain aurait-il été prêt pour les baroqueux actuels ?
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Concertos pour violon, cordes et basse continue en la mineur BWV 1041, en mi majeur BWV 1042, en sol mineur BWV 1056, en ut mineur BWV 1060. Viktoria Mullova, violon
François Leleux, hautbois
The Mullova Ensemble.
hilips 446 875-2
Comme dans son enregistrement des partitas, Viktoria Mullova retrouve ici un art du violon extrêmement pur qui met pleinement en lumière les structures de ces pages. La beauté et la plénitude du son, la fermeté du coup d'archet, le dessin du phrasé, tout correspond à l'écriture généreuse des oeuvres, même si l'accompagnement orchestral n'est sans doute pas complètement au même niveau. Une interprétation rayonnante dans la tradition des grands enregistrements Bach d'Heifetz en particulier.
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Intégrale des cantates, vol. IV The Amsterdam Baroque Choir and Orchestra
Ton Koopman, direction
CD Erato 06-30-15562-2
À titre d'exemple de cette remarquable intégrale, le volume IV qui contient des cantates un peu particulières, puisque célébrant des évènements comme la mort de la reine de Pologne Christiane Eberhardine, l'anniversaire de l'élection du roi de Pologne Auguste III, l'anniversaire de la reine de Pologne Marie-Josèphe, ainsi que les cantates profanes dites " du café " et " Non sa che sia dolore ". Un peu marginal, donc, par rapport au répertoire de Bach et d'autant plus significatif du remarquable travail accompli par Koopman et ses musiciens. C'est l'exemple type d'une approche philologique mais totalement vivante, totalement vécue de l'intérieur, sans rien d'aride ni de compassé. Les deux cantates profanes, notamment, si souvent traitées de manière excessivement théâtrale ou bien, au contraire, indifférente, sont ici à leur vrai point d'équilibre, dans une humeur peu fréquente chez Bach, plus humaine sans doute, en tout cas très proche d'une sensibilité hors du temps malgré ses couleurs très " baroqueuses ".
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| Gérard MANNONI
La sélection de Michel ParoutyLa sélection de Roger TellartLa sélection d'Antoine LivioLa sélection de Gérard MannoniLa sélection d'Olivier BernagerLa sélection de Stéphane HaïkLa sélection d'Alain Cochard | |
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