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SELECTION CD 05 février 2025

Sélection Noël 2024



Pendant la pĂ©riode de l'Avent, Altamusica vous propose comme chaque dĂ©but d'hiver une sĂ©lection de spectacles en DVD-Blu-ray, de livres-disques du Palazzetto Bru Zane et de coffrets CD bien garnis de rĂ©Ă©ditions, tous parus en 2024 et Ă  placer sous le sapin de vos proches. De quoi Ă©gayer un peu cette fin d'annĂ©e tristounette en se rĂ©chauffant le cƓur, les yeux et les oreilles.
Joyeux Noël !
Aujourd’hui, SĂ©lection Socadisc (II)




Le 09/12/2024
Yannick MILLON
 

  • SĂ©lection Distrart (I)
  • SĂ©lection Distrart (II)
  • SĂ©lection Palazzetto Bru Zane
  • SĂ©lection La Dolce Volta & Accentus
  • SĂ©lection Alpha Classics
  • SĂ©lection Socadisc (I)
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      (ex: Harnoncourt, Opéra)


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     SĂ©lection Distrart (I)

    La Passion grecque Ă  Salzbourg





    Bohuslav MartinĆŻ (1890-1959)
    La Passion grecque
    (Deuxiùme version – 1961)
    GĂĄbor Bretz (Grigoris)
    Sebastian Kohlhepp (Manolios)
    Sara Jakubiak (Katerina)
    Charles Workman (Yannakos)
    Christina Gansch (Lenio)
    Matteo Ivan Raơić (Andonis)
    MatthÀus Schmidlechner (Michelis)
    Alejandro Baliñas Vietes (Kostandis)
    Julian Hubbard (Panais)
    Aljoscha Lennert (Nikolio)
    Helena Rasker (une vieille femme)
    Luke Stoker (Patriarche)
    Robert Dölle (Ladas)
    Ɓukasz GoliƄski (Fotis)
    Scott Wilde (un vieillard)
    Teona Todua (Despinio)
    Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor
    Salzburger Festepiele und Theater Kinderchor
    Wiener Philharmoniker
    direction : Maxime Pascal
    mise en scĂšne : Simon Stone
    décors : Lizzie Clachan
    costumes : Mel Page
    Ă©clairages : Nick Schlieper
    prĂ©paration des chƓurs : Huw Rhys James & Wolfgang Götz
    captation : Davide Mancini
    Enregistrement : Felsenretischule, Salzbourg, août 2023
    Blu-ray C Major Unitel Edition 811008


    Sommet du festival 2023, La Passion grecque de MartinĆŻ Ă  Salzbourg a Ă©tĂ© gratifiĂ©e du Prix du meilleur spectacle lyrique aux Oper! Awards. Il s’agit en effet d’une production modĂšle, dont on attendait la sortie en vidĂ©o dans l’espoir d’y retrouver l’éblouissement vĂ©cu en salle. Aucune dĂ©ception Ă  dĂ©plorer tant la captation trĂšs vivante de Davide Mancini pour Unitel, rythmĂ©e sans ĂȘtre Ă©pileptique, ne rĂ©duisant jamais les plans larges Ă  la portion congrue, retranscrit l’impact visuel du spectacle – le slogan Refugees out !

    On retrouve les teintes gris-bleu du cube couvrant le sol et le mur de la Felsenreitchule, muni de trappes permettant quelques effets de thĂ©Ăątre – rideau de pluie, pantin en manche Ă  air, parenthĂšse Ă  l’accordĂ©on – et de camper l’action du dernier opĂ©ra du compositeur avec simplicitĂ© et efficacitĂ©, en dĂ©pit de l’obstruction d’une majoritĂ© des arcades naturelles du lieu, dont demeure seulement le rang le plus Ă©levĂ©, Ă  la hauteur des cintres.

    Reste que le ManĂšge des rochers Ă©tait la salle idĂ©ale pour les dĂ©placements des rĂ©fugiĂ©s de l’intrigue universelle de Nikos Kazantzakis sur la peur de l’autre, le rejet de l’étranger, l’obscurantisme religieux et le chemin semĂ© d’embĂ»ches de la fraternitĂ©. Les migrants grecs, en tenues bariolĂ©es, contrastent avec l’homogĂ©nĂ©itĂ© chromatique des autochtones anatoliens, dont les costumes se fondent presque dans le dĂ©cor. Simon Stone a jouĂ© la carte de la lisibilitĂ© et mĂȘme de la littĂ©ralitĂ© – les animaux sur scĂšne : brebis, chĂšvre, et la petite Ăąnesse Elli, mascotte de Salzbourg 2023.

    Au niveau sonore Ă©galement le rendu est impeccable, qui conserve la spatialisation des arrivants chantant leur psaume initial (parfait chƓur de l’OpĂ©ra de Vienne) depuis la salle Karl-Böhm attenante, ainsi que la souplesse de la direction de Maxime Pascal. Le jeune chef français laisse les Wiener Philharmoniker distiller leurs sortilĂšges deux heures durant, aiguillonnĂ©s par d’excellentes impulsions rythmiques, sans la moindre duretĂ©.

    Parmi la quinzaine de rĂŽles de l’ouvrage, citons, outre Fotis, l’ecclĂ©siastique des exilĂ©s ressemblant Ă  Volodymyr Zelensky, le prĂȘtre Grigoris inflexible de GĂĄbor Bretz, le Yannakos irradiant d’un Charles Workman Ă  son meilleur, le Manolios Ă  l’aura immatĂ©rielle de Sebastian Kohlhepp et la Katerina plantureuse de Sara Jakubiak. Merveille de spectacle.



     
    Le FreischĂŒtz Ă  Bregenz





    Carl Maria von Weber (1786-1826)
    Der FreischĂŒtz
    Liviu Holender (Ottokar)
    Franz Hawlata (Kuno)
    Nikola Hillebrand (Agathe)
    Katharina Ruckgaber (Ännchen)
    Christof Fischesser (Kaspar)
    Mauro Peter (Max)
    Moritz von Treuenfels (Samiel)
    Andreas Wolf (Der Eremit)
    Maximilian Krummen (Kilian)
    Prague Philharmonic Choir
    Bregenzer Festspielchor
    Wiener Symphoniker
    direction : Enrique Mazzola
    mise en scÚne & décors : Philipp Stölzl
    costumes : Gesine Völlm
    éclairages : Philipp Stölzl & Florian Schmitt
    prĂ©paration des chƓurs : LukaĆĄ Vasilek & Benjamin Lack
    musique additionnelle : Ingo Ludwig Frenzel
    captation : Henning Kasten
    Enregistrement : SeebĂŒhne, Bregenz, 17-19 juillet 2024
    Blu-ray C Major 768404


    Le festival de Bregenz, Ă  l’extrĂ©mitĂ© occidentale de l’Autriche, est unique par sa scĂšne d’extĂ©rieur au bord du lac de Constance, oĂč chaque production lyrique est l’objet de prouesses techniques – un documentaire de vingt-cinq minutes en bonus en tĂ©moigne. Philipp Stölzl, rĂ©alisateur issu du clip vidĂ©o, et dont on avait beaucoup aimĂ© le Benvenuto Cellini dĂ©lirant de Salzbourg 2007, mais qui a aussi produit un Rigoletto transposĂ© dans le monde du cirque il y a cinq ans in loco, a conçu cet Ă©tĂ© le FreischĂŒtz dont on avait toujours rĂȘvĂ©, dans un vĂ©ritable univers de cinĂ©ma gothique.

    On est absolument fascinĂ© par son dĂ©cor de village ravagĂ© par la Guerre de Trente ans sorti de chez Tim Burton, couvert de verglas, les maisons de guingois rappelant tout aussi bien l’expressionnisme du Cabinet du Docteur Caligari. Le metteur en scĂšne allemand, qui assume parfaitement son kitsch, n’en prend pour autant jamais son spectateur pour un demeurĂ© en proposant une rĂ©flexion sur le deus ex machina – l’improbable happy end arrangĂ© par Weber et son librettiste quand le conte d’origine possĂ©dait une fin beaucoup plus sombre.

    Le spectacle s’ouvre donc sur l’enterrement d’Agathe atteinte par la balle de Max au concours, et la pendaison du jeune amoureux en reprĂ©sailles de son tir malheureux. C’est le diable Samiel qui mĂšne la danse d’un bout Ă  l’autre et propose de revenir vingt-quatre heures en arriĂšre pour comprendre comment on en est arrivĂ© lĂ . Les dialogues ont Ă©tĂ© largement rĂ©Ă©crits, avec quelques amĂ©nagements dramaturgiques, comme Agathe cherchant Ă  se marier pour masquer sa grossesse fruit d’une nuit de beuverie au milieu des chasseurs, ou le contrepoint sonore d’une musique additionnelle discrĂšte en trio clavecin-contrebasse-accordĂ©on.

    Autre licence, mais drolatique, le premier air d’Annette (le second manque Ă  l’appel) est donnĂ© dans une rĂ©orchestration Disney avec chƓurs fĂ©minins. On est nettement plus gĂȘnĂ© par les coupures effectuĂ©es pour ne pas dĂ©passer les deux heures sans entracte qui sont la norme en extĂ©rieur Ă  Bregenz, entraĂźnant la suppression des seconds couplets (y compris dans la Cavatine) et de toute la coda de l’ouverture. En dĂ©pit de ces petits sacrifices, on assiste Ă  un spectacle laissant toute sa place Ă  la fantasmagorie, menĂ© tambour battant, et dont la Gorge aux loups lacustre grouille de spectres, de tĂȘtes de morts, d’arbres noueux. On jubile comme un gosse devant cette pyrotechnie, cette calĂšche macabre menĂ©e par un squelette de destrier, ces bruitages plus vrais que nature, cette fumĂ©e et ces couleurs de cauchemar.

    En dehors d’un Kilian et d’un Kuno fatiguĂ©s, la distribution propose un Max (Mauro Peter) belcantiste un peu rĂ©trĂ©ci dans l’aigu, une Agathe (Nikola Hillebrand) au beau rayonnement, une Ännchen (Katharina Ruckgaber) piquante Ă  souhait et un Kaspar (Christof Fischesser) abyssal de noirceur jusque dans les dialogues. Les ChƓurs de Prague et de Bregenz affichent une belle prĂ©sence, tout comme les Wiener Symphoniker menĂ©s par un Enrique Mazzola manquant parfois un peu de souffle romantique. Du grand spectacle qu’on ne pourrait voir nulle part ailleurs, dans une HD flamboyante, et qui ne pĂšche que par l’absence incomprĂ©hensible de sous-titres français.

     
    Yannick MILLON


     

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