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SELECTION CD |
05 février 2025 |
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La Passion grecque Ă Salzbourg
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Bohuslav MartinĆŻ (1890-1959)
La Passion grecque
(DeuxiĂšme version â 1961)
GĂĄbor Bretz (Grigoris)
Sebastian Kohlhepp (Manolios)
Sara Jakubiak (Katerina)
Charles Workman (Yannakos)
Christina Gansch (Lenio)
Matteo Ivan RaĆĄiÄ (Andonis)
MatthÀus Schmidlechner (Michelis)
Alejandro Baliñas Vietes (Kostandis)
Julian Hubbard (Panais)
Aljoscha Lennert (Nikolio)
Helena Rasker (une vieille femme)
Luke Stoker (Patriarche)
Robert Dölle (Ladas)
Ćukasz GoliĆski (Fotis)
Scott Wilde (un vieillard)
Teona Todua (Despinio)
Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor
Salzburger Festepiele und Theater Kinderchor
Wiener Philharmoniker
direction : Maxime Pascal
mise en scĂšne : Simon Stone
décors : Lizzie Clachan
costumes : Mel Page
Ă©clairages : Nick Schlieper
prĂ©paration des chĆurs : Huw Rhys James & Wolfgang Götz
captation : Davide Mancini
Enregistrement : Felsenretischule, Salzbourg, août 2023
Blu-ray C Major Unitel Edition 811008
Sommet du festival 2023, La Passion grecque de MartinĆŻ Ă Salzbourg a Ă©tĂ© gratifiĂ©e du Prix du meilleur spectacle lyrique aux Oper! Awards. Il sâagit en effet dâune production modĂšle, dont on attendait la sortie en vidĂ©o dans lâespoir dây retrouver lâĂ©blouissement vĂ©cu en salle. Aucune dĂ©ception Ă dĂ©plorer tant la captation trĂšs vivante de Davide Mancini pour Unitel, rythmĂ©e sans ĂȘtre Ă©pileptique, ne rĂ©duisant jamais les plans larges Ă la portion congrue, retranscrit lâimpact visuel du spectacle â le slogan Refugees out !
On retrouve les teintes gris-bleu du cube couvrant le sol et le mur de la Felsenreitchule, muni de trappes permettant quelques effets de thĂ©Ăątre â rideau de pluie, pantin en manche Ă air, parenthĂšse Ă lâaccordĂ©on â et de camper lâaction du dernier opĂ©ra du compositeur avec simplicitĂ© et efficacitĂ©, en dĂ©pit de lâobstruction dâune majoritĂ© des arcades naturelles du lieu, dont demeure seulement le rang le plus Ă©levĂ©, Ă la hauteur des cintres.
Reste que le ManĂšge des rochers Ă©tait la salle idĂ©ale pour les dĂ©placements des rĂ©fugiĂ©s de lâintrigue universelle de Nikos Kazantzakis sur la peur de lâautre, le rejet de lâĂ©tranger, lâobscurantisme religieux et le chemin semĂ© dâembĂ»ches de la fraternitĂ©. Les migrants grecs, en tenues bariolĂ©es, contrastent avec lâhomogĂ©nĂ©itĂ© chromatique des autochtones anatoliens, dont les costumes se fondent presque dans le dĂ©cor. Simon Stone a jouĂ© la carte de la lisibilitĂ© et mĂȘme de la littĂ©ralitĂ© â les animaux sur scĂšne : brebis, chĂšvre, et la petite Ăąnesse Elli, mascotte de Salzbourg 2023.
Au niveau sonore Ă©galement le rendu est impeccable, qui conserve la spatialisation des arrivants chantant leur psaume initial (parfait chĆur de lâOpĂ©ra de Vienne) depuis la salle Karl-Böhm attenante, ainsi que la souplesse de la direction de Maxime Pascal. Le jeune chef français laisse les Wiener Philharmoniker distiller leurs sortilĂšges deux heures durant, aiguillonnĂ©s par dâexcellentes impulsions rythmiques, sans la moindre duretĂ©.
Parmi la quinzaine de rĂŽles de lâouvrage, citons, outre Fotis, lâecclĂ©siastique des exilĂ©s ressemblant Ă Volodymyr Zelensky, le prĂȘtre Grigoris inflexible de GĂĄbor Bretz, le Yannakos irradiant dâun Charles Workman Ă son meilleur, le Manolios Ă lâaura immatĂ©rielle de Sebastian Kohlhepp et la Katerina plantureuse de Sara Jakubiak. Merveille de spectacle.
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Le FreischĂŒtz Ă Bregenz
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Carl Maria von Weber (1786-1826)
Der FreischĂŒtz
Liviu Holender (Ottokar)
Franz Hawlata (Kuno)
Nikola Hillebrand (Agathe)
Katharina Ruckgaber (Ănnchen)
Christof Fischesser (Kaspar)
Mauro Peter (Max)
Moritz von Treuenfels (Samiel)
Andreas Wolf (Der Eremit)
Maximilian Krummen (Kilian)
Prague Philharmonic Choir
Bregenzer Festspielchor
Wiener Symphoniker
direction : Enrique Mazzola
mise en scÚne & décors : Philipp Stölzl
costumes : Gesine Völlm
éclairages : Philipp Stölzl & Florian Schmitt
prĂ©paration des chĆurs : LukaĆĄ Vasilek & Benjamin Lack
musique additionnelle : Ingo Ludwig Frenzel
captation : Henning Kasten
Enregistrement : SeebĂŒhne, Bregenz, 17-19 juillet 2024
Blu-ray C Major 768404
Le festival de Bregenz, Ă lâextrĂ©mitĂ© occidentale de lâAutriche, est unique par sa scĂšne dâextĂ©rieur au bord du lac de Constance, oĂč chaque production lyrique est lâobjet de prouesses techniques â un documentaire de vingt-cinq minutes en bonus en tĂ©moigne. Philipp Stölzl, rĂ©alisateur issu du clip vidĂ©o, et dont on avait beaucoup aimĂ© le Benvenuto Cellini dĂ©lirant de Salzbourg 2007, mais qui a aussi produit un Rigoletto transposĂ© dans le monde du cirque il y a cinq ans in loco, a conçu cet Ă©tĂ© le FreischĂŒtz dont on avait toujours rĂȘvĂ©, dans un vĂ©ritable univers de cinĂ©ma gothique.
On est absolument fascinĂ© par son dĂ©cor de village ravagĂ© par la Guerre de Trente ans sorti de chez Tim Burton, couvert de verglas, les maisons de guingois rappelant tout aussi bien lâexpressionnisme du Cabinet du Docteur Caligari. Le metteur en scĂšne allemand, qui assume parfaitement son kitsch, nâen prend pour autant jamais son spectateur pour un demeurĂ© en proposant une rĂ©flexion sur le deus ex machina â lâimprobable happy end arrangĂ© par Weber et son librettiste quand le conte dâorigine possĂ©dait une fin beaucoup plus sombre.
Le spectacle sâouvre donc sur lâenterrement dâAgathe atteinte par la balle de Max au concours, et la pendaison du jeune amoureux en reprĂ©sailles de son tir malheureux. Câest le diable Samiel qui mĂšne la danse dâun bout Ă lâautre et propose de revenir vingt-quatre heures en arriĂšre pour comprendre comment on en est arrivĂ© lĂ . Les dialogues ont Ă©tĂ© largement rĂ©Ă©crits, avec quelques amĂ©nagements dramaturgiques, comme Agathe cherchant Ă se marier pour masquer sa grossesse fruit dâune nuit de beuverie au milieu des chasseurs, ou le contrepoint sonore dâune musique additionnelle discrĂšte en trio clavecin-contrebasse-accordĂ©on.
Autre licence, mais drolatique, le premier air dâAnnette (le second manque Ă lâappel) est donnĂ© dans une rĂ©orchestration Disney avec chĆurs fĂ©minins. On est nettement plus gĂȘnĂ© par les coupures effectuĂ©es pour ne pas dĂ©passer les deux heures sans entracte qui sont la norme en extĂ©rieur Ă Bregenz, entraĂźnant la suppression des seconds couplets (y compris dans la Cavatine) et de toute la coda de lâouverture. En dĂ©pit de ces petits sacrifices, on assiste Ă un spectacle laissant toute sa place Ă la fantasmagorie, menĂ© tambour battant, et dont la Gorge aux loups lacustre grouille de spectres, de tĂȘtes de morts, dâarbres noueux. On jubile comme un gosse devant cette pyrotechnie, cette calĂšche macabre menĂ©e par un squelette de destrier, ces bruitages plus vrais que nature, cette fumĂ©e et ces couleurs de cauchemar.
En dehors dâun Kilian et dâun Kuno fatiguĂ©s, la distribution propose un Max (Mauro Peter) belcantiste un peu rĂ©trĂ©ci dans lâaigu, une Agathe (Nikola Hillebrand) au beau rayonnement, une Ănnchen (Katharina Ruckgaber) piquante Ă souhait et un Kaspar (Christof Fischesser) abyssal de noirceur jusque dans les dialogues. Les ChĆurs de Prague et de Bregenz affichent une belle prĂ©sence, tout comme les Wiener Symphoniker menĂ©s par un Enrique Mazzola manquant parfois un peu de souffle romantique. Du grand spectacle quâon ne pourrait voir nulle part ailleurs, dans une HD flamboyante, et qui ne pĂšche que par lâabsence incomprĂ©hensible de sous-titres français.
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| Yannick MILLON
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