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SELECTION CD |
05 février 2025 |
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SĂ©lection Palazzetto Bru Zane |
DĂ©janire
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Camille Saint-Saëns (1835-1921)
DĂ©janire
Kate Aldrich (Tosca)
Julien Dran (Hercule)
AnaĂŻs Constans (Iole)
Jérôme Boutillier (Philoctète)
Anna Dowsley (Phénice)
Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo
Orchestre philharmonique de Monte-Carlo
direction : Kazuki Yamada
Enregistrement : Auditorium Rainier III, Monaco, octobre 2022
2 CD Palazzetto Bru Zane BZ 1055
Les lyricophiles commencent à réaliser l’apport inouï des travaux du Centre de Musique romantique française de Venise, qui en une décennie a réussi à combler notamment un siècle de lacunes discographiques concernant la quinzaine d’opéras de Saint-Saëns. Une immense majorité n’avait eu droit jusque-là qu’à quelques airs gravés à l’ère du 78 tours, quand seul Samson et Dalila réussissait à s’installer au répertoire comme au disque.
Depuis 2014, le Palazzetto Bru Zane a déjà fourni le premier enregistrement mondial des Barbares, de Proserpine, du Timbre d’argent, de La Princesse jaune, de Phryné, et de la Déjanire qui nous intéresse aujourd’hui. L’ultime opéra de Saint-Saëns, créé en 1911 à Monte-Carlo, est la refonte, en tragédie lyrique, d’une musique de scène destinée à une pièce d’extérieur créée aux Arènes de Béziers en 1898. Le livret, arrangement par le compositeur de la tragédie de Louis Gallet en question, est basé sur la mort d’Hercule, d’après Les Trachiniennes de Sophocle.
L’amour bafoué du rôle-titre pour le fils de Jupiter se verra payé en retour par son immolation grâce à une tunique empoisonnée obtenue auprès du centaure Nessos. L’ouvrage, en quatre actes et moins de deux heures, est d’une remarquable concision, d’un néo-classicisme à l’antique riche de magnifiques atmosphères – les flûtes et la modalité entourant le personnage d’Iole, objet du désir du demi-dieu, les appels de cuivres – et d’une écriture en arioso faisant la part belle à la déclamation, dans les larges formats vocaux de son temps.
Avec un Orchestre philharmonique de Monte-Carlo aux textures diaphanes, marquant le retour de l’œuvre in loco, Kazuki Yamada est d’une transparence de tous les instants, qui forme un écrin raffiné pour les voix, et manquera seulement de tragique et d’éclat dans certains moments-clé – fin des actes I et IV. La belle matière du chœur monégasque est malheureusement doublée d’une élocution floue, aux voyelles souvent décentrées.
Même remarque pour le plateau, entaché par une diction approximative (chez les dames surtout), à l’exception notable de l’Hercule de Julien Dran, éloquent, bien phrasé et aux bonnes réserves de puissance. La Déjanire de Kate Aldrich a le bon format (et une couleur à la Deborah Polaski) mais une émission qui se détimbre dans l’aigu. On retiendra enfin, outre le Philoctète idiomatique de Jérôme Boutillier, la jolie Iole d’Anaïs Constans, inégale dans la pleine voix mais aux piani soignés. Résurrection non sans failles donc, mais extrêmement précieuse.
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La Vie parisienne
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Jacques Offenbach (1819-1880)
La Vie parisienne
Anne-Catherine Gillet (Gabrielle)
VĂ©ronique Gens (MĂ©tella)
Sandrine Buendia (La Baronne de Gondremarck)
Elena Galitskaya (Pauline)
Louis Pingeot (Clara)
Marie Kalinine (Bertha)
Marie Gautrot (Mme de Quimper-Karadec)
Caroline Meng (Mme de Folle-Verdure)
Artavazd Sargsyan (Raoul de Gardefeu)
Marc Mauillon (Bobinet)
JĂ©rĂ´me Boutillier (Le Baron de Gondremarck)
Pierre Derhet (Le Brésilien / Frick / Gontran)
Philippe Estèphe (Urbain / Alfred / un employé)
Carl Ghazarossian (Prosper / Joseph / Alphonse)
Chœur de l’Opéra national du Capitole de Toulouse
Orchestre du Capitole de Toulouse
direction : Romain Dumas
Enregistrement : Halle aux grains, Toulouse, janvier 2023
2 CD Palazzetto Bru Zane BZ 1057
Non content de proposer de nombreuses premières au disque, le Palazzetto Bru Zane produit également des enregistrements alternatifs des tubes de l’opéra français. Ce fut le cas de la version originale (1859) de Faust il y a cinq ans, ainsi que de la mouture pour baryton de Werther parue ce mois de mai 2024. Il en va désormais de même de cette Vie parisienne donnée dans une édition inédite qualifiée de « version originale intégrale de 1866 », non pas celle de la création, mais la conception initiale de l’ouvrage, trop ardue pour les modestes chanteurs du Palais-Royal.
Pour les familiers du texte resserré de 1873 élaboré pour la reprise au Théâtre des Variétés, les sources d’étonnement seront quasi constantes, du livret expurgé des modifications de la censure aux différences d’orchestration en passant par seize numéros rétablis, dont même un acte entier entre les habituels III et IV, qui narre le lendemain de fête du faux bal nocturne à l’hôtel Quimper-Karadec.
Un passionnant texte de présentation liste les particularités entendues ici et les principales différences avec la version de la création et celle de la reprise sept ans plus tard, avec un excellent argumentaire sur les choix opérés, allant jusqu’à l’orchestration ex nihilo ou la composition de certains interludes instrumentaux. Parmi les nouveautés, on goûtera en priorité le trio diplomatique, la chanson de la Balayeuse ou encore l’air d’Urbain, dans cette Vie parisienne très généreuse de 2 h 40.
La folle équipe de cet enregistrement a bénéficié de la longue fréquentation scénique préalable du spectacle de Christian Lacroix dans pas moins de six villes, accouchant de dialogues au cordeau, formidablement vivants, et d’un sens du rythme éprouvé. L’esthétique frontale de la prise de son à la Halle aux grains reste pourtant discutable, surexposant l’orchestre aux dépens parfois de l’intelligibilité des voix féminines ou d’un certain nombre de syllabes avalées dans le débit rapide.
Le chœur du Capitole apparaît aussi souvent en force, plus militaire qu’humoristique. Il faut dire que Romain Dumas ne ménage pas les équipes toulousaines, frôlant parfois la désynchronisation. Un véritable esprit de troupe prévaut pourtant dans la distribution, formidablement engagée, où le talent théâtral gomme les disparités vocales, où Véronique Gens, Marc Mauillon, Artavazd Sargsyan (à l’accent perceptible dans les dialogues), Jérôme Boutillier et Marie Gautrot font le show avec une verve irrésistible.
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| Yannick MILLON
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